Frànçois & The Atlas Mountains – ECLA – 24 janvier 2015

Nous avons été déconcertés et agréablement surpris par leur album « Piano Ombre » et nous avons eu envie d’en savoir plus en allant les voir en live. Nous avons pu nous rendre compte de ce que ce groupe, car c’est un groupe, donne sur scène.

Comme chaque année, L’ECLA, MJC de St-Cloud, participe au festival Träce de l’association Réseau 92, festival dispersé sur les salles du département des Hauts De Seine. La salle est petite (environ 300 places) mais agréable et la scène est grande et pas trop haute. Ce lieu est facilement accessible en transports en commun, alors n’hésitez plus à aller en banlieue.

Sur cette scène se produisaient ce soir-là Frànçois & the Atlas Mountains pour la dernière date de leur tournée, et ils nous ont présenté un avant-goût de leur prochain EP, qu’ils viennent d’enregistrer. Nous allons faire un bilan de cette soirée, qui comporte du positif et du négatif. Les points positifs sont que le chant du leader François est musical, bien que peu naturel et sonne inhabituel à nos oreilles. Il utilise sa voix comme un instrument et le résultat est agréable. C’est assez radical par rapport à ce que nous connaissons de la chanson française, et cela ne sonne jamais variété. Frànçois & The Atlas Mountains est bien un groupe pop qui s’exprime en français. Autre point fort : le groupe défriche de nouveaux territoires et s’ouvre à de multiples influences.

Le négatif, c’est que le set est plutôt hétéroclite, passant de chansons courtes et évidentes comme  La Vérité à des plages instrumentales souvent longues. L’influence des musiques africaines est plus flagrante que sur disque où elle se fait discrète. Là sont présents deux instruments traditionnels, le balafon et la kora, joués par deux musiciens originaires du Burkina Faso. Hélas les bonnes intentions, si elles sont louables, tournent court et cela ressemble à des bœufs interminables. La sauce ne prend pas car la rythmique ne groove pas : le batteur et le bassiste ont un jeu lourd qui ne convient pas aux musiques africaines et qui fait sonner l’ensemble comme de la techno trans (oui, nous avons trainé nos guêtres dans des soirées techno !) ce qui est le summum de la rigidité et de l’absence de swing par ses batteries martiales et binaires au-delà de ce qui se fait en rock.

Bref le show est décevant par rapport à ce que nous avions entendu sur disque et, si on est dans un univers très personnel et original, le spectateur a tendance à s’ennuyer. Une soirée mi-figue, mi-raisin où nous avons souvent eu envie d’aller au bar.