Definitely – The Kissinmass

Où sont les influences britanniques revendiquées par la production du groupe clermontois ? On nous parle de Blur et Supergrass et il n’en est rien, rien non plus de leur passion adolescente pour Cure et Depeche Mode. Cet album ne sonne pas du tout anglais, il ne sonne pas du tout. Le clavier omniprésent n’a rien des fulgurances de la new-wave des 80’s et on se surprend à souhaiter qu’il se taise.

Cet album est plat, si c’est ça le futur du rock pour la presse écrite on est mal barrés. Il convient de rétablir la vérité que nous impose nos oreilles : ce n’est pas encore de la variété, c’est déjà de la guimauve. On dirait du rock FM des années 80. Ce disque sonne vieux (ça encore ce n’est pas trop grave) et aseptisé. Non, ce n’est pas du rock, ce n’est rien du tout, on s’ennuie à l’écoute de ce deuxième album du groupe et si on se méfiait des choix d’une certaine presse, cette impression négative se confirme de jour en jour. Il devient de plus en plus évident qu’il n’y a plus de rock dans certains magazines, on y parle encore de musique, mais de mauvais goût ou franchement ringarde. Pourtant, nous ne cherchons pas à être à la pointe des tendances, juste à écouter de bons disques de rock et pour ça, on repassera et il faudra aller voir ailleurs que dans cet album raté que nous avons eu le courage d’écouter, passant sur les a priori négatifs venant d’une promo flatteuse et aguichante. Mais une fois de plus la couverture est plus attractive que le contenu , comme pour un mauvais roman. Fuyons donc cette escroquerie qui n’a de pop que le nom.

Ceremony – le Batofar (Paris) – 17 aout 2015

Quelques jours après avoir vu leur album chroniqué sur ce site, le groupe californien Ceremony se produisait en concert au Batofar à Paris.

Poussé par la curiosité, nous sommes allés nous rendre compte de ce que donne Ceremony sur scène.Et bien il s’agit d’un mélange de morceaux sonnant comme Joy Division et de titres plus punk-hardcore. Les guitaristes sont discrets sur les morceaux du premier type, qui se caractèrisent par une grosse ligne de basse, et c’est très bien ainsi. Nous avons aimé les morceaux dépouillés et moins ceux aux guitares énervées. C’est vrai que notre préférence va au son cold-wave, qui semble être une tendance du moment. L’impression que nous avons, c’est qu’on dirait un groupe punk qui aurait travaillé en studio, gardant les bases de leur musique pour aller vers plus de sophistication. L’idée est bonne, et le résultat, notamment au niveau guitare, ne sonne pas comme un vieux groupe cold-wave comme ceux que nous voyons sur Paris à l’époque. Le chanteur est torse nu et danse sur scène, par contre son chant est monotone et prévisible, sans jamais décoller vers une mélodie. Il fait le spectacle pour masquer ses lacunes. C’est donc un groupe en pleine évolution que nous avons vu, et nous espèrons que cela les mènerait vers quelque chose de plus consistant que ce que nous avons entendu ce soir-là.