The Outcasts – la Java – 14 avril 2019

La Java est une magnifique petite salle située dans le quartier de Belleville (Paris) et elle était ce soir-là investie par l’association Les Barrocks pour un concert punk de premier choix avec les Irlandais de The Outcasts.

The Outcasts sont un groupe punk de la fin des années 70, leur premier album est sorti en 1979 et ils se produisent de temps à autre dans la capitale française. C’est leur troisième concert sur Paris ces dernières années, après l’Olympic et la Maroquinerie. Pour décrire leur style, c’est du punk-rock britannique dans la lignée des Sex Pistols et du Clash des débuts. S’ils ne sont plus tout jeunes, ils ont encore de l’énergie à revendre à défaut d’innover. Leur set a commencé par une reprise d’Iggy Pop et s’est terminé par une reprise de The Clash. Entre les deux, les titres qui les ont fait connaitre du public rock, comme The Cops Are Coming et Self Conscious Over You. Les voir sur scène permet de comprendre ce que fut le punk-rock britannique de la première époque car ils en sont des représentants authentiques. Profitons-en pendant qu’il en est encore temps, car après il n’y aura plus que les vidéos et les archives.

A la même affiche, nous avons pu aussi revoir le groupe parisien Warum Joe, dont nous vous avons déjà parlé sur ce site, et réentendre leur électro-punk si personnel. A notre connaissance, aucun anglo-saxon n’a fait la même chose que cette combinaison boîte-à-rythmes, riffs à la Ramones et synthés qui partent en vrille. Seul avant eux Métal Urbain avait emprunté cette voie.

Le premier groupe de cette soirée était Gonna Get Yours, qui a chauffé la salle avec du speed punk sensiblement différent de ce que faisaient la première vague et légèrement stéréotypé. Mais dans le genre ils ne sont pas mauvais et devraient satisfaire les amateurs du genre.

Pour résumer, cette soirée présentait un intérêt historique sans être rébarbative ni inconfortable, et instructive pour toute personne s’intéressant au punk.

Zenzile et Brain Damage – Élysée-Montmartre – 16 mars 2019

Le nouveau cru du groupe phare de la scène dub française Zenzile est arrivé, avec un EP (5+1), un nouveau chanteur , Jayree, et un show qui passait par Paris ce samedi 16 mars. Cela marque de la part de ces artistes un retour à un dub plus classique, très reggae, beaucoup moins électro que leurs albums de ces dernières années.

Jayree, le nouveau chanteur qui les a rejoints, est bon et chante d’une manière très roots. C’est le batteur Christophe et le bassiste Mathieu qui fournissent une trame solide et constante à leurs morceaux, avec le clavier Vincent qui envoie des sons électroniques et un guitariste discret, Alexandre. Le saxophoniste-flutiste Erik apporte lui une touche old school aux morceaux. Vous l’avez compris, c’est du dub live avec de vrais instruments et des musiciens qui jouent. Leur set est conforme à ce qu’ils ont fait avec leur dernier disque, qui marque un retour de leur part à quelque chose de plus conventionnel. Par contre, le final fut grandiose et plus ambitieux, avec trois titres où ils invitèrent une violoniste et deux chanteuses du groupe Lojo. Trois titres que l’on n’imaginait possibles que dans un studio d’enregistrement et pas en direct, où Zenzile réussit à mélanger gros dub et instruments inattendus avec des chants de musiques traditionnelles. Sur ce coup-là, ils se sont montrés à la hauteur et nous ont procuré un pur plaisir auditif. Concert réussit ! Le public ne s’est pas manifesté bruyamment, par contre les gens ont dansé du début à la fin dans une salle au trois-quarts pleine. Et certains connaissaient les titres de leur dernier album, comme en témoignent les conversations de mes voisins dans la place.

En ouverture ils avaient invité Martin Nathan, l’homme derrière Brain Damage, qui a mixé devant un light-show géométrique, envoyant des sons terribles sur des titres bien reggae, et qui a chauffé la salle dans une ambiance de teuf. Avec pour seul équipement un ordinateur portable et une table de mixage, il a joué des titres réalisés avec Horace Handy et d’autres plus orientalisants tirés de son album Ashes to Ashes, pour finir sur un titre avec une basse rapide et entrainante. Finalement, cette salle parisienne a la bonne taille pour réunir un public qui veut danser au son du rub-a-dub. Une bonne entrée en matière qui nous montre les accointances du french dub avec l’électro. Donc une bonne soirée, à une heure acceptable pour des personnes comme moi qui n’ont plus trop l’âge de danser toute la nuit.

Toy – Le Petit Bain – 02 Mars 2019

Nous avons tenu à aller voir Toy, qui faisaient partie des groupes british à voir sur scène ce mois-ci. Et ça valait le détour.

Oui, on aimé ce qu’on a entendu. Leur quatrième et nouvel album n’est pas passé inaperçu et bénéficie d’une bonne promo. Pour vous décrire, c’est une musique audacieuse qui tient du psyché, du beat de moteur à 4 temps automobile (si vous avez déjà entendu une voiture rouler à grande vitesse), et aussi d’un climat que nous n’avons connu que dans des soirées de musiques électroniques.

Ils sont dans une sorte de transe rythmique et sont capables de rester longtemps sur un seul accord sans s’ennuyer. Pourtant il y a chez eux un côté pop dans leurs vocaux, assurés par le chanteur et de temps à autre le bassiste, vocaux qui sont ponctués par un synthé qui joue comme personne d’autre. Si vous avez déjà entendu un groupe de rock utiliser le synthétiseur de cette manière, prévenez-nous, car nous ne voyons pas qui pourrait les avoir précédés. Et oui, il y a un synthé en plus des deux guitares usuelles, de la basse et de la batterie, et il n’est pas là pour la photo.

Le chant n’est pas omniprésent, il y a de conséquentes parties instrumentales et même des soli de guitare. Le batteur est irréprochable pour ce qui est de la régularité, on dirait une machine, même s’il se permet des beats de dance music qui montrent qu’ils n’ignorent pas l’électro. Leur histoire tourne impeccablement, malgré parfois une petite tendance au redondant. Le son, quant à lui, était moins bon que sur disque, ce qui est dommage. Nous ne trouvons pas vraiment d’étiquette à poser sur cet objet sonore qui se vend bien en Grande-Bretagne. Que cela ne vous empêche pas d’apprécier ce groupe s’ils font d’autres dates dans notre pays.

À noter qu’il y avait en première partie une jeune artiste, Grind, qui se produisait seule, elle chante et joue du clavier par-dessus des parties enregistrées et c’est de la bonne électro. Cela nous a agréablement préparés à ce concert.

Peter Kernel – Le Petit Bain – 15 Février 2019

Le groupe indé suisse Peter Kernel et nous, c’est en fait une longue histoire. Cela fait plusieurs années que leur nom circule et que nous nous penchons sur leurs productions.

Nous les avons déjà vus en live une première fois sur la péniche parisienne le Batofar en décembre 2016 et même si nous avions trouvé leur concert sympa, cela ne correspondait pas à ce que l’on nous avait annoncé par la promo. On nous les avait présentés à l’époque comme du punk arty. Depuis, leur musique a évolué vers quelque chose de plus puissant et de moins bricolo. Leur son a changé aussi, avec plus d’importance donnée à la batterie. C’est très frais et toujours aussi foutraque, et nous appellerions bien ça de l’indé dadaïste. Grosse batterie, mélodies enfantines et chanteuse qui crie, une chose est sûre, ils innovent et ne pillent pas la musique populaire afro-américaine.

Ils se produisaient ce soir dans le cadre d’une soirée sur le thème des jeux vidéo organisée par un magazine, donc nous étions à donf dans le culturel. Cependant, ça ne se prenait pas au sérieux et c’était bien sympa. Ils ont joué les titres de leur nouvel album pour notre plus grand plaisir (et nous étions venus pour les entendre) et ils ont terminé par leur ancien titre High Fever que toute la salle connaissait. C’est par ce titre que nous avions été amenés à aller les voir sur scène et ils nous avaient fait rire, ce qui est déjà quelque chose. Avec Peter Kernel, une chose est sûre, on ne s’ennuie pas.

Métro Verlaine – Le Point Éphémère – 23 Janvier 2019

Un an après la sortie de leur album « Cut Up », le groupe Métro Verlaine se produisait à Paris dans ce lieu arty qu’est le Point éphémère.

Nous les attendions au tournant après avoir vibré sur leurs singles et vidéo-clips avec des titres comme ManchesterRichard Hell et Velours Noir. Ces cinq normands ne sont pas un groupe de rock français mais un groupe de rock, qui va au-delà de leurs références à Joy Division. Certes ils ont complètement assimilé la musique du groupe de Ian Curtis, dont ils reprennent un titre sur scène, en particulier pour ce qui est des progressions de guitare, mais ce n’est pas pour cela qu’il faut les réduire à un clone postpunk. Les textes en français sont une de leurs forces, et ils sont portés par la voix remarquable de leur chanteuse Raphaëlle. Axel, le guitariste et compositeur du groupe, a compris le principe de la guitare ténor caractéristique du son de Joy Division et également de New Order. Par contre le bassiste et le batteur sont plus en retrait, la rythmique est minimale et le bassiste ne joue que deux notes sur chaque morceau, contrairement à Peter Hook dans leur modèle mancunien.

Les morceaux ont tendance à se ressembler, car ils sont construits sur le même moule, et on peut dire que Metro Verlaine a trouvé sa formule. Mais cela fonctionne. On notera aussi un goût pour le répétitif qu’on relève habituellement dans l’électro radicale. Metro Verlaine peut faire aimer le rock à des personnes habituées aux rythmes de l’électro.

Sur scène, la présence de leur chanteuse est évidente, elle a une voix et un look qui attire l’œil, et elle occupe la scène avec aisance. Le groupe annonce un deuxième album que l’on attend avec fébrilité.

Wesley Fuller – Le Supersonic – 05 Décembre 2018

Honnêtement nous étions pessimistes quant à la possible venue de cet artiste dans nos contrées. Aussi avons-nous été ravis de le voir programmé dans le club le Supersonic à Bastille. La France n’est donc pas un pays bidon pour la musique !

Wesley Fuller a sorti un premier album qui nous avait frappés par sa fraicheur et ses mélodies qui touchent droit au but. Ce gars et ses musiciens ont certes un look suranné (ils me font penser au groupe des années 70 T-Rex), musicalement ils se posent là et leur premier disque est une vraie perle que nous ne sommes pas les seuls à avoir remarqué. Nous avons tellement été remués par ce concert que nous avons acheté par erreur le CD du groupe qui les a précédés sur scène, et qui n’a rien à voir, car il s’agit d’un groupe barré, intéressant pour un musicien mais trop technique, les Dirty Sound Magnet. Nous avons quand même écouté attentivement tous les groupes de la soirée, y compris le band qui accompagne Gaspard Royant et qui se produisait en premier sans être annoncé. Ils ont d’ailleurs fait un titre avec ce rocker français que nous aimons bien. Mais revenons à nos moutons, nous sommes venus pour le jeune australien qui passait en tête d’affiche. Pour notre plus grand plaisir, il a joué les titres que nous aimons, Biggest Fan et Runaway Renée, ainsi que le superbe #1 Song qui est fabuleux et son morceau le plus pop. Que font les radios ? Ce que nous avons vu sur la scène du Supersonic c’est un groupe de rock qui allie le son à l’image, et qui a un fort potentiel. Le lead guitariste n’est pas manchot. Nous aurions seulement aimé être plus nombreux dans la salle pour ce premier passage dans l’hexagone. Ce fut un moment de pur fun et nous ne regrettons pas d’avoir longtemps attendu cette date que nous avons inscrit en gros dans notre agenda (et oui, nous avons encore un agenda, comme les lycéens !). Nous attendons maintenant un concert dans une salle plus grande et devant un public plus nombreux et avec des photographes ! Car c’est tout simplement excellent. Non, le rock n’est pas mort, mais ça, nous vous le disons à longueur d’année.

Vera Sola – Le Silencio – 16 Novembre 2018

Paris virerait-il au folk ? Serait-ce la musique des années à venir ? Nous nous adaptons au contexte en allant voir un concert de l’artiste américaine Vera Sola.

Poétesse, chanteuse et guitariste, elle vient de sortir son 3è album »Small Minds » que nous avons acheté et écouté. Elle se produisait ce vendredi soir sur la splendide scène d’un club privé de la capitale, le Silencio, un très beau lieu qui nous change des bars à couscous où nous allons d’habitude. C’est l’un des trucs agréables dans cette ville que la grande diversité des lieux où l’on peut entendre de la musique live.

Vera Sola est une folk singer à la voix captivante et expressive, qui assure aussi la guitare. Elle se présente sur scène en trio avec un batteur barbu et une jolie contrebassiste blonde qui joue aussi bien aux doigts qu’à l’archet et qui a gratifié d’un solo ébouriffé sur l’un des titres. L’ensemble est minimaliste, dépouillé et sans artifices. Leur folk flirte quand même avec le rock’n’roll, ce qui nous ramène à nos préoccupations usuelles. En témoigne sa reprise du I Put A Spell On You de Screamin’ Jay Hawkins. Elle a une bonne voix, et propose un show de qualité qui nous rappelle que les artistes américains ne doivent pas être mis de côté.  Elle a joué lors de ce concert des titres de son album, mais pas que. Citons The Colony, Circles, Loving Loving, The Cage et By Motelight.

Si cette tendance musicale se confirme, vous aurez à nouveau l’occasion de nous entendre parler d’artistes folk d’outre-Atlantique de passage dans la capitale.

The Coathangers – Le Supersonic – 12 Novembre 2018

The Coathangers sont l’une de nos craqueries rock’n’rollesques avec les suisses de The Jackets et les danois de The Courettes. Quel est le point commun entre ces trois groupes ? Le fun, l’énergie et la fraicheur. Et aussi que cela nous fait bien délirer !

Il y a aussi le plaisir de la découverte après des heures et des heures à écouter des tas de groupes de rock ainsi que d’autres musiques. De ces trois groupes que nous avons repérés, les trois filles de The Coathangers sont les plus primaires et leur garage-punk a le charme de la spontanéité. Ce sont les seules aussi à avoir quelque chose à voir avec le mouvement punk. Là où nous avons du mal avec un groupe comme Thee Oh Sees, nous avons immédiatement accroché à la musique de ces trois nanas d’Atlanta, ville du sud des Etats Unis. Nous n’écoutons qu’exceptionnellement du punk, et ce groupe nous a pourtant séduit. Lors de leur concert au Supersonic, club rock parisien qui nous plait bien à la fois par sa programmation et ses publics, elles l’ont emporté haut la main sur les autres groupes à l’affiche. La différence de niveau est flagrante : elles ont le truc, malgré leur jeune âge. Elles n’ont pourtant pas le look punk ultime avec leurs combinaisons de peintres en bâtiment, mais elles ont le son et la justesse du propos. Leur rock garage est assez mélodique, et le chant est agréable. Elles chantent vraiment, là où d’autres poussent des cris ! Et elles ont un pied dans la tradition rock’n’roll comme le montre le passage à la guitare pour un morceau de leur batteuse. Leur show s’est terminé en joyeux bordel avec une parodie de techno-dance. Sinon elles ont enchainé leurs titres que l’on retient aisément et que nous vous conseillons d’écouter après avoir lu cet article.

Ce soir-là nous avons retrouvé la fièvre adolescente et une certaine idée du rock lorsqu’il ne se prend pas au sérieux. Ce qui ne nous empêche pas d’apprécier des trucs plus « adultes » ou plus élaborés. L’un n’empêche pas l’autre.

Echo And The Bunnymen – Le Bataclan – 05 Novembre 2018

Parmi tous les vieux groupes de rock des années 80 qui réapparaissent sur les scènes hexagonales, nous avons choisi d’aller voir Echo And the Bunnymen. On nous avait proposé d’autres artistes, tel Killing Joke ou les sempiternels punks de the Damned. Nous avons voulu faire le point sur nos émois de jeunesse en retenant ce groupe postpunk de Liverpool qui sort un nouvel album cette année et qui n’a cessé de jouer que 4 petites années.

Qu’est-ce qui nous a attiré ? L’Atmosphère romantique et les manteaux anthracites, où leur charismatique chanteur Ian McCullock, l’une de nous idoles de jeunesse ? Un peu des deux. Et nous n’avons pas de regrets, car en concert leur musique n’a pas pris une ride. C’est même intégrable dans une playlist de groupes rock actuels. Cela vient de leur son, qui est dû en grande partie à leur guitariste Will Sergeant, l’un des piliers du groupe et présent depuis les débuts de celui-ci. Il se met facilement en avant et joue à plus fort volume que les autres. Comme ça on est sûr de l’entendre ! L’autre point fort d’Echo and The Bunnymen est leur chanteur : Ian McCullock a de la voix et de la présence. Leur répertoire comprend tous les titres phares de leur première période (Rescue, All My Colours, …) tirés de leurs albums  « Crocodile » et « Porcupine », et leurs hits incontournables comme The Killing Moon. A cela s’ajoutent une reprise du Roadhouse Blues des Doors et de Walk on The Wild Side de Lou Reed. Bon, les Doors, nous nous doutions de leur influence, mais Lou Reed, cela nous a surpris.

Pour résumer, c’est un groupe important, qui n’a pas été très médiatisé, et qui physiquement et artistiquement est resté en forme. Il faut les avoir vus en concert au moins une fois dans sa vie. C’est vraiment bon, et ils raviront les amateurs de rock britannique.

Dilly Dally – Le Klub – 08 Octobre 2018

Le groupe canadien Dilly Dally était ce soir à Paris pour la sortie de son deuxième album « Heaven ». Et nous avons absolument tenu à les voir en live pour connaitre la suite de leur histoire.

Nous avons hésité à vous parler du groupe Dilly Dally, car leur musique est plus enragée que les artistes dont nous vous parlons d’habitude sur ce site. Les anciens appellent cela de la musique violente. Nous, nous parlerons plutôt de rage et d’énergie et nous pouvons les classer aussi bien en indie rock que dans l’alternative qui fait du boucan. Parler de bruit n’est pas complètement faux, car c’est tout sauf de la pop atmosphérique. Et nous avons finalement trouvé à quel autre groupe les comparer : et bien c’est proche par le son des fameux Sonic Youth. Bon sang, mais c’est bien sûr ! Après avoir consulté nos archives sonores, cela s’est imposé comme une évidence. Oui, leurs guitares sont terribles, et nous nous répétons, la lead guitariste Liz Ball a un truc à elle. Le chant de Katie Monks n’est pas en reste, il est une libération et un cri. Ce groupe ne fait pas de la musique d’ambiance, vous l’avez compris. Non, et c’est même l’une des meilleures choses qui soit arrivée au rock ces dernières années. Et nous avons pu les voir à chacun de leur passage dans une petite salle pour un prix modique. Bouleversés lors du premier à la mécanique ondulatoire, devenu un bar avec DJ, nous les retrouvons ici au Klub à Châtelet. Il devait avoir lieu initialement à l’Espace B, mais il fermé cet été lui aussi. Nous avons bien failli ne jamais les revoir sur scène à cause de la série de fermeture de petits lieux en bute à une pression policière et des problèmes de voisinage. Un organisateur me confiait la semaine dernière qu’il sortait du commissariat. Enfin revenons à Dilly Dally : le groupe a joué pour notre plus grand bonheur des titres de leur superbe  premier album et des nouvelles chansons, et ce fut tout simplement excellent. Nous craignions qu’ils de plantent avec le deuxième album, or ce fut tout simplement excellent d’un bout à l’autre du concert. Tout est bon, rien à jeter dans ce qu’ils nous offrent en live. Pour décrire leurs morceaux, il s’agit la plupart du temps de morceaux lents, tendus et hargneux, avec une batterie qui explose en arrière-plan. Le bassiste joue mélodique, ce qui nous a surpris. Tout au long de leur set elles et ils ont su nous toucher et nous faire remuer. Nous nous sommes surpris à secouer la tête, ce qui nous arrive rarement. Est-ce par mimétisme ou de la pure spontanéité ? Nous ne répondrons pas à cette question.