Luke Elliot – Théatre les Etoiles – le 26 janvier 2017

Le Théatre les etoiles nous a été présenté comme une nouvelle salle de concerts à Paris. En fait, il s’agit d’une salle de spectacle qui existe depuis le 19è siècle et qui programme depuis très récemment des concerts de rock.

Luke Elliot est un chanteur Américain, natif de Princeton dans l’Etat du New-Jersey et qui joue du piano dans le style de Jerry Lee Lewis. Il est acompagné par des musiciens super efficaces. Sa prestation scénique a de la tenue, et il montre en live qu’il est un artiste de premier plan. Sa voix fait penser à celle de Nick Cave. Nous avons fait ce soir une découverte et on reparlera longtemps de Luke Elliot. Il montre en concert que les USA ont su garder le lien avec une tradition musicale du 20è siècle et que le musique électrique est fort différente de celle des britanniques. Ce sont deux chemins bien distincts. Nous avons éprouvé le grand frisson ce soir-là, car nous avons vu et entendu un live de grande qualité, une musique sophistiquée et furieusement indé même si elle plonge dans les racines du rock’n’roll. On parlais autrefois d’adult-rock et nous reprendrions bien ce terme pour décrire cette musique qui a attiré un public agé et bien habillé. On se serait cru à un concert de jazz !

La presse et les photographes étaient au rendez-vous, ce qui nous ouvre une espoir de voir le rock indé dans les colonnes des journaux, ce qui jusique là était plutôt rare. Cela ne nous vexe pas, au contraire, nous aimerions bien que les journalistes de la presse sérieuse retrouvent le chemin des concerts de rock et soient là avec nous dans les bars et les clubs pour témoigner de la vitalité des musiques qu’on aime.

Black Honey – le Pop-Up du Label – 23 janvier 2017

Nous étions à l’affût de groupes britanniques après ce fameux Brexit, histoire de voir s’ils allaient toujours venir nous rendre visite malgré les évènements politiques. Ce n’est pas une plaisanterie, il est légitime de se poser la question des conséquences culturelles de ce référendum. Et bien notre attention a été attirée par le groupe Black Honey, qui a traversé la manche pour une tournée européenne passant par Paris.

C’est dans la désormais fameuse cave du Pop-Up Du Label, rue Abel dans le 12è arrondissement, juste à côté de la gare de Lyon, que nous avons pu apprécier leur répertoire sur la petite scène. L’année commence avec un vrai concert d’un vrai groupe de quatre musiciens dont une chanteuse-guitariste blonde et dynamique. Le concert démarre en trombe, sans prévenir, et ils enchaînent les titres comme sur un album, sans la moindre digression ni improvisation. C’est the real thing, un vrai groupe de rock pêchu et mélodique tout à la fois. Leur set dépote, le batteur cogne comme il faut, le bassiste est correct, et la chanteuse tient la scène avec un charisme certain. Le lead guitariste a un jeu étrange, garage-psyché, comme s’il jouait des parties de clavier. En tout cas, ça sonne et les mélodies sont là, avec un côté faussement naïf comme la pop des années 60 ou Gwen Stephani de No Doubt, qui avait elle aussi ce côté évident. Il y a le même charme que dans un groupe de power-pop, tout en étant plus pur au niveau des instruments. La rythmique basse-batterie est implacable et assure comme ce devrait être tout le temps le cas dans un set live. Ce concert nous fait voir que les britanniques sont toujours à la hauteur et que loin des hypes et des modes éphémères il y a toujours en Grande-Bretagne des groupes de rock dignes de ce nom. Nous sommes tombés sur ce concert et ce groupe par hasard, personne ne nous en avait parlé, et nous sommes bien tombés. Ils ont des titres phares qui sont susceptibles de passer en radio, ou tout du moins de rester dans vos mémoires, et un sens aigü de la mélodie.

Peter Kernel – le Batofar – 14 décembre 2016

Chose promise, chose due, nous avions raté le groupe suisse Peter Kernel lors de leur passage au festival La Ferme Électrique en juillet 2015, et nous avions écrit que nous irions les voir s’ils passaient par Paris. C’est au Batofar, péniche amarée près de la bibliothèque Mitterand, que nous avons pu les surprendre.

Et bien nous avons vu mieux dans ce même endroit. Le groupe Peter Kernel est frais, fun et sympathique, mais c’est très léger. Ils se définissent comme faisant de l’art-punk, mais nous ne voyons pas le rapport avec le punk si ce n’est le côté amateur et bricolo de ce qu’ils proposent. C’est trop gentil pour être punk, mais si punk veut dire musicalement limité et chanteuse qui crie, c’est réussi. C’est un petit groupe, nous ne trouvons pas d’autre terme pour décrire ce que nous avons vu et entendu. Si leurs clips sont drôles et distrayant, sur scène c’est vraiment trop cheap pour être vraiment expérimental et il ne se passe quelque chose que sur 3 titres dont High Fever. Ce ne fut pas le concert de l’année, loin de là. Pourtant on nous avait conseillé de les voir sur scène. Hélas, si nous ne nous somme pas ennuyé, nous avons subit une vocaliste qui pourrait au moins essayer de chanter. Si cela peut vous rassurer, nous avons entendu pire en live. Cet hiver n’est pas très enthousiasmant et nous attendons avec impatience l’année 2017.

The Resurrection – Falklands

Voici le deuxième EP du groupe Falklands de Perpignan, et il est digne d’intérêt, bien que très influencé années ’90.

Voici un disque d’un groupe local, ce qui n’est pas péjoratif, qui se remue dans sa région d’origine, ce qui est louable. Les groupes de banlieue parisienne ne procèdent pas autrement. Parlons de ce mini-album : le propos est ambitieux. Il ne s’agit rien de moins que d’un opéra-rock, qui raconte l’histoire d’un personnage de notre temps, avec un angle de vue qui est plus courant chez nos voisins britanniques, groupes ou cinéastes (nous nous rappelons de la claque qu’était le film « Trainspotting »), qui n’hésitent pas à parler de la vie des couches populaires et de leur quotidien. C’est dons très british, dans le thème comme dans les chansons et le son. On pense à l’album « Modern life is rubbish » de Blur, même si les chansons ne sont pas aussi accrocheuses. Ces 6 titres content la vie et la détresse d’un jeune de milieu défavorisé qui comate entre les longues journées d’usage de stupéfiants et une relation amoureuse qui se passe, sans plus.

Il ne voit pas d’issue ni d’évolution. Le disque commence par un monologue introductif. Il est suivi par le titre The Last Needle, qui est le véritable début du disque. Le chant est plus qu’acceptable, même si les couplets sont parlés, le gars maitrise l’anglais. Et le refrain arrive après un riff qui est ce qui se faisait il y a encore 10 ans.

Suit le 3è titre,  Golden Streams, acoustique et presque folk. Calme avant le déchainement de What Makes You Proud, moment de colère très réussi, qui le titre le plus fort de cet EP. Annabel Lee, le 4è titre, nous rappelle franchement Blur. On aime entendre ce type de rock, énergique et vivant. L’EP se termine sur  The Resurrection qui est dans la même veine que le précédent, avec de bons soli de guitare. Dans l’ensemble, c’est du pêchu, un peu brut, avec une voix crédible, très bien mise en valeur. On aurait aimé plus de morceaux que ces 6 titres. C’est quand ça commence à démarrer que le disque s’arrête, on aimerait qu’ils développent leur répertoire sur la longueur. En tout cas, ça réveille.

Happening – Gu’s Musics

Nous vous présentons le futur album, qui est en cours de réalisation, de Gu’s Musics, de Tours. Venant après le premier album, « Aquaplaning », aujourd’hui épuisé même si on peut l’écouter sur leur bandcamp, il s’agit pour l’instant de 3 titres aboutis en en attendant d’autres.

Nous avons choisi de vous présenter ce projet, car il nous semble le représentant d’une tendance actuelle des artistes rock de ce pays. Une tendance parmi d’autres plus légère et moins cold, mais qui ici trouve une expression intéressante. D’abord la rigidité des rythmiques, qui en choquera plus d’un. C’est aussi rigide et froid que des machines, funèbre, sans la moindre part d’improvisation, à l’opposé des musiques sautillantes et groovy que l’on peut entendre sur les radio FM. Mais cela sonne. La voix est monocorde, on dirait une récitation, et l’on ne peut s’empêcher de penser à Serge Gainsbourg. Les textes de Yan Kouton sont imagés et profonds, compliqués comme l’est la vie intérieure. C’est tout sauf des slogans simplistes ou des phrases accrocheuses. Décrivant des sensations visuelles comme le ferait un peintre, il faut plusieurs écoutes pour les capter. Ce qui nous a séduits, c’est que cette esthétique radicale qui est de par sa forme aux antipodes de nos goûts habituels a amené à un résultat qui sonne.

Gu’s musics nous prend à contre pied et si esthétiquement on peut trouver cela macabre, ils installent une véritable ambiance et leurs titres sont emprunts d’un charme certain. Nous pensons sans hésiter à l’Hôtel Particulier et à Cargo Culte du beau Serge. Ces titres représentent un climat et des sonorités contemporaines, plus pointues que des groupes qui jouent pied au plancher et la cymbale charleston ouverte du début à la fin du morceau. Certes c’est mélancolique, ce n’est pas dansant, mais il y a un son et un timbre de voix. Cette tendance sombre est en vogue actuellement chez les musiciens français, ce groupe n’en est pas le seul exemple. C’est en effet très français de mettre deux guitares au rôle figé, une qui fait des rythmiques monotones et l’autre qui fait des solos et des lignes mélodiques, comme le montrent les démos de Manu du groupe Dolly circulant sur le net. Pourtant, les groupes anglais des années ’80 avaient fait voler ce schéma en éclats, malgré leurs faiblesses. Seulement voilà, la lead guitare a le son rock que nous avons trouvé chez par exemple les Raveonettes et The Underground Youth. Les démos du futur six titres sont plus produites que l’album « Aquaplaning », qui en découragera plus d’un. Courtyard est magnifique et justifie à lui seul d’écouter l’ensemble de leur œuvre. Le titre suivant nous rappelle clairement par son texte et son phrasé le défunt Serge Gainsbourg. On trouve un violon sur le titre Nox, et un orgue sur le suivant, Séjour des Peines.

Pour résumer, disons que le premier album montrait des compositions, une voix et un son, et qu’il y a plus de travail sur le deuxième, plus vivant. Mais ces artistes ont choisi une autre voie que la facilité et l’évidence mais nous ne regrettons cependant pas d’avoir croisé leur chemin.

French Boutik – Gibert Musique (Paris-St-Michel) – 25 novembre 2016

Nous avons choisi de vous parler d’une initiative plus qu’intéressante du disquaire du Quartier Latin à Paris Gibert Musique : faire jouer un groupe dans le magasin pour la sortie de leur album. Nous tenons à faire connaître ces concerts promotionnels, gratuits et dans des condtions techniques minimales, dont nous avons connaissance par le bouche-à-Oreille.

C’est là l’occasion de défendre des groupes hexagonaux qui de battent pour leur musique. Certes les groupes que nous avons vus jusqu’à présent ne sont pas des nouveaux venus : French Boutik, comme les fantastiques Soucoupes Violentes et Wahington Dead Cats qui les ont précédés dans ces lieux, sont tout sauf des débutants. Serge Hoffman, le guitariste de French Boutik, joue depuis 30 ans dans des groupes de rock. Mais cette génération de rockers parisiens semble increvable. Si leur style de rock est daté, et ne correspond plus à ce que font les nouveaux artistes, ça fait toujours plaisir de les entendre en live au mileu des étagères de disques. French Boutik n’échappe pas à ce destin : leut rock sixties mélant jerk et mélodies naïves ne date pas d’aujourd’hui, et le rock a vu plus violent qu’eux. Il attisera la nostalgie des quinquagénaires à qui il feront constater l’acart entre l’explosion musicale des 80’s et le calme évident de notre époque. Ce concert n’était pas exceptionnel, la sono minimale laissait trop de place au bassiste et pas assez à la guitare, qui a un super son sur leur nouvel album « mieux comme ça » dont l’écoute nous a amené à nous déplacer pour les voir. A part le titre « je regarde les tigres » nous n’avons rien entendu qui soit à la hauteur de leur réputation. French boutik sont des puristes, qui ont participé à un festival mods en Grande-Bretagne et joués à Hambourg comme les Beatles. Ils ne jouent pas une musique vraiment moderne, mais telllement sucrée et rafraichissante que nous en redemandons.

The Psychotic Monks – Le Point Éphémère (Paris) – 08 novembre 2016

Nous voici de retour au Point Éphémère à Paris juste à côté de la place Stalingrad d’où les réfugiés ont disparus et qui est désormais quadrillée par la police qui les empêche de revenir. Il suffit d’aller à un concert dans la capitale pour voir la misère. Refermons cette parenthèse et passons au sujet qui nous préoccupe : le rock actuel.

Ce mardi soir nous somme allés voir deux groupes français, très différents musicalement. The Animen, qui jouait en premier, et qui propose une copie de qualité de ce qui se fait en Grande-Bretagne. Nous avons été agréablement surpris par ce rock british proche d’Arctic Monkeys et de The Last Shadow Puppets. Le public leur a réservé un bon accueil, et nous ne regrettons pas d’être venu les voir.

En tête d’affiche, il y avait the Psychotic Monks. Peut-on encore parler de rock à leur égard ? Non, ce n’est clairement pas du rock, mais une nouvelle musique électrique de transe tribale. Ce n’est pas du rock, mais de l’art. Les musiques actuelles ont atteint une force artistique qui les place aux côté de la peinture ou du théatre. Tout ça sans faire dans un trip intello : cette nouvelle forme de musique électrique, post-psychédélique et qualifiée de stoner par la presse, se déguste avec les oreilles et amène à la danse. Nous aimons beaucoup cette ambiance que nous n’avions vue que dans des free-parties, et jamais dans une salle de concert. Cette musique très originale vous fait baigner dans une expérience sonore, elle s’écoute comme de la musique classique ou contemporaine et se danse comme un musique populaire. Il est rare de trouver une telle créativité et une telle beauté. Pour la tête et le corps, une musique du 21è siècle. C’est la première fois que nous éprouvons une telle sensation avec de la musique à guitares.Nous quittons avec The Psychotic Monks l’univers et les codes de la pop pour vivre quelque chose de plus rare. Notre vie a changé avec ce concert.

The Courettes – La Féline (Paris-Ménilmontant) – 27 octobre 2016

La Féline n’est pas une salle de spectacle mais c’est tout comme : un bar rock de ménilmontant équipé d’une scène, connu des afficionados parisiens, et qui se soir là était bondé pour un excellent groupe que nous avons découvert à cette occasion.

The Courettes donnait deux concerts en région parisienne, un à la féline, l’autre à Mantes-la-Jolie. Ce groupe est originaire du Danemark et a sorti son premier album en 2015. Dans l’assistance, nous avons remarqué des organisateurs de concerts et des musiciens, et cela nous fait chaud au coeur de voir qu’ils savent encore apprécier le rock. Quelques mots sur le style paratiqué par ce groupe : look sixties, formation réduite à une chanteuse-guitariste accompagnée d’un batteur, pour un rock minimal légèrement rétro. C’est Flavia Couri, la guitariste, qui donne le tempo et assure le beat par son jeu de guitare implacable, qui doit beaucoup à Bo Diddley et aux Kinks. Le batteur se cale un peu laborieusement sur la guitare et place des beats somme toutes assez classiques, ce n’est pas du tout expérimental comme musique. Le son de la gratte est sale, pas du tout rockabilly, et notre Flavia ne joue donc pas avec un son clair mais un son rugueux et brut, un son des années 60, d’avant le psychédélisme et le hard-rock. Ce duo retrouve la veine des groupes des origines, et ses riffs vont à l’essentiel. C’est pour nous une vraie révélation et The Courettes sortent du lot des groupes garage, aidé en cela par des mélodies naïves. Ils sont largement au-dessus de ce qu’on peut entendre habituellement dans le genre dans les bars de la capitale. Ceux qui ne sont pas venus à ce concert ont raté quelque chose, pourtant le bouche-à-oreilles a fonctionné cette fois-ci. Ce groupe apporte un bain de fraîcheur et d’authenticité au rock d’aujourd’hui et cela nous va droit au coeur.

The Mirrors – La Station Gare des Mines (Paris-Aubervilliers) – 16 octobre 2016

Nous avons décidé pour la rentrée de voir où en était la France au niveau de ses groupes de rock, et d’écouter des groupes français, si possible jeunes, car diable ! Ça doit bien encore exister au 21è siècle ! Nous ne voulons pas vous lasser avec la génération Wampas qui est toujours en activité, mais que vous connaissez sans doute déjà.

Nos recherches nous ont menées vers divers groupes, dont the Mirrors, originaires de la ville d’Angers. Il s’agit d’un duo, formé d’un batteur et d’une chanteuse-guitariste, Sarah. Une formation peu banale, peut-être due aux circonstances qui président à la formation d’un groupe de musique. Ce que nous avons remarqué chez eux, c’est que malgré cette formule inhabituelle, c’est bien du rock’n’roll, même s’ils ne s’inscrivent pas dans un genre répertorié comme le sont le garage-rock, le punk-rock et le métal. Non, c’est bel et bien un groupe de rock, très au point pour son âge. Ce qui frappe au premier abord, c’est la justesse de leur musique, et leur son (la fender telecaster est une arme imparable). Les basses sont jouées par la guitariste en doublait le riff de gratte et ce côté rustique digne de bluesmen du temps jadis leur fait marquer des points. Ensuite, il y a le chant, qui étonne par sa force, inattendue chez un groupe hexagonal. Comme quoi les choses ont bien changé. The Mirrors jouait en première partie de deux groupes australiens, et pourtant c’est d’eux que nous avons choisi de vous parler. Non pas que les kangourous aient été mauvais, The Dune Rats sont un honnête groupe de pop-punk, avec des vocaux sympa, même si le son de la basse et de la guitare n’est pas fameux. Ils ont l’énergie et l’attitude. Nous avons vu ensuite DZ Deathrays, un groupe qui serait dans la veine de Rage Against The Machine, avec en plus des influences techno. Pas mauvais, mais pas aussi intéressants que la première partie, qui s’impose malgré son manque de notoriété. The Mirrors est un groupe à suivre, et ils viennent de sortir un EP. Nous n’avons pas regretté notre virée à Aubervilliers dans ce lieu atypique installé dans une friche industrielle : public cool, lieu cool, musique agéable même si ce n’est pas forcément notre style, en tout cas il n’y a pas photo, ce sont bien des groupes de rock  que nous avons pu entendre. Et nous avons eu un bus pour rentrer après le concert.

Parlor Snakes – Le Supersonic (Paris) – 03 octobre 2016

C’est au dernier moment que nous avons été averti de ce concert du groupe Parlor Snakes qui avait lieu dans un nouveau club parisien, le Supersonic, nouvelle enseigne de l’OPA. Il s’agissait de la soirée de lancement d’un journal Songazine, issu d’un site web qui passe désormais au papier.

Nous avons écouté et aimé l’album de Parlor Snakes et nous étions impatients de les voir sur scène. Première constatation : ils ne sont pas aussi jeunes que nous le pensions, mais ça va encore, le groupe n’a que 8 ans d’existence depuis ses débuts sous le nom de Dead Beats. Parlor Snakes a attiré notre attention par son rock puissant et racé, classique mais efficace. Ce soir-là, nous avons vu un groupe qui n’était pas au meilleur de sa forme, et qui est passé par quelques moments de flottement avant de se reprendre et de finir en beauté. Ils avaient pris un nouveau bassiste pour remplacer celui qui est momentanément indisponible, et ce musicien a plus qu’assuré, donnant une bonne assise à leur répertoire. Par contre la chanteuse Eugénie Alquezar a mis du temps à chauffer sa voix et il a fallu attendre la fin du set pour que le groupe donne le meilleur de lui même. Quand c’est chaud, c’est excellent, mais ils peuvent faire beaucoup mieux que ce que nous avons entendu ce lundi. Les dates prévues en province leur feront du bien et devraient leur permettre de ne pas rater une performance aussi importante pour eux. Nous vous conseillons néanmoins d’aller les voir sur scène car quand ils sont lancés c’est très bien.