Ancient Astronauts – Holy Mountain

Holy Mountain se présente comme un groupe de hard-rock et propose un univers de Science-Fiction.

En fait il s’agit d’un groupe comme Radio Moskow, qui pratique un rock façon Jimi Hendrix période Band Of Gypsies, plus que du hard rock stricto sensu.

Holy Mountain,  dont le nom fait référence à un film de 1973 d’Alejandro Jodorowski, la Montagne sacrée, a sorti son premier LP, « Earth Measures », en 2012. Pour ce deuxième album, le groupe a signé sur le label Chemikal Underground, qui s’occupe entre autres de Mogwai et s’est vu réduire à un trio composé du remarquable batteur Pete Flett, du bassiste Allan Stewart et du chanteur/guitariste Andy Mc Glone qui est plus guitariste que chanteur comme nous le verrons par la suite. Le clavier Graham Smillie a disparu de ce 8 titres.

Le propos est de reprendre les choses en 1969, et cet opus est délicieusement hors du temps. Il ravira toutes les générations, celles qui connaissent la discographie d’Hendrix comme celles qui en ignorent tout et découvrent cette musique avec de nouveaux groupes tels que Holy Mountain.

La musique du groupe s’appuie sur les riffs, une base basse-guitare, et pourrait très bien être uniquement instrumentale. La gamme vocale d’Andy Mc Glone est réduite mais cela ne dérange pas et n’empêche pas outre mesure. C’est un guitariste qui s’est mis au chant parce qu’il fallait bien que quelqu’un s’y colle, et nous sommes ici loin d’un Robert Plant de Led Zeppelin ou d’un Ian Gillan de Deep Purple.  Néanmoins, ce n’est jamais rébarbatif et ce disque réjouit le cœur comme un bon vieux blues.

On retiendra les titre Luftwizard, Star King, Tokyo et Hollow Hill, et si on n’atteint pas les sommets , on a droit à un album honnête et plaisant, loin des modes et des préoccupations médiatiques.

Humble Sky – Bleech

Avec son 2è album, « Humble Sky », le trio anglais the Bleech s’impose comme l’un des acteurs majeurs du rock actuel.

Il est difficile de parler d’une extase. C’est pourtant ce que nous avons éprouvé à l’écoute de « Humble Sky », deuxième album du trio britannique The Bleech. Ça faisait longtemps qu’un album ne nous avait pas fait autant vibrer et nous allons cependant essayer de vous faire partager cette émotion. Nous nous levons en pleine nuit pour l’écouter et il calme nos insomnies, nous permettant de nous endormir un sourire aux lèvres. Cet album va rendre votre conjoint jaloux et vous accaparer autant qu’un match de foot de la Ligue des Champions.

The Bleech est à part dans le rock britannique : rien dans ce disque ne rappelle les années soixante, une fois n’est pas coutume, et les chansons qui le composent sont profondément originales et collent à notre époque. The Bleech joue le rock actuel, rien que ça, et nous avons la chance de le chroniquer. Nous savons que nous tenons là un album exceptionnel et qu’il n’en sera pas comme cela tous les mois, alors ne boudons pas notre plaisir.

Retenez bien the nom : the Bleech.  Plus pop que le premier, il enfonce tous les groupes de power pop en proposant l’ultime rencontre de mélodies enivrantes et de guitares sales et rageuses. Bleech joue ce que nous cherchions depuis des années, et cet album est puissant, et marquera l’année 2014, si l’on s’en tient à ce qu’on a entendu jusqu’à présent.

Certains disent qu’il n’y a que trois accords, et bien nous n’en demandons pas plus aux groupes de rock. C’est d’ailleurs inexact, the Bleech ne sonne pas comme un groupe punk, la production de « Humble Sky » traite les guitares à la manière du grunge et le groupe nous livre là une leçon de rock’n’roll. En trio s’il vous plait, comme Nirvana autrefois. Et oui, ils ne sont que trois, et la guitare et la basse remplissent l’espace tandis que le batteur emporte les chansons dans un raffut réjouissant.Cet album, dont nous retenons les titres Not Like YouEasy Ride et le sompteux Light Up The World, est une réussite du début à la fin et ça faisait longtemps que nous ne nous étions pas mis à nous trémousser comme un teenager . Profitez de The Bleech avant qu’ils ne soient un phénomène de stades et qu’ils aient reçus comme Nirvana une consécration mondiale. Pour quelques temps encore c’est un groupe pour aficionados du rock, mais qui au vu de cette livraison ne devrait pas le rester : considérez que vous avez encore la chance de les écouter avant le succès qui sera amplement mérité.

Halo AD30 – Miss Parker

Nous voici à nouveau dans le rock post-punk avec ce « Halo AD30 » du groupe marseillais Miss Parker. Pour un premier essai discographique, le résultat est prometteur et nous démontre que Marseille n’est pas seulement une ville Hip-Hop.

Le chant des cigales n’a pas inspiré Miss Parker, que l’on imagine mal répéter sous le soleil du sud de la France mais que l’on verrait plutôt dans les brumes du nord de l’Angleterre, tant son chanteur est proche de Ian Curtis de Joy Division voire par moment de  Sisters Of Mercy. C’est la première chose qui saute aux oreilles à l’écoute de cette autoproduction récente et qui classe ce groupe d’entrée de jeu dans la catégorie post-punk, même si les artistes ne le revendiquent pas et préfèrent parler de rock indé. Joy Division est une influence assumée et consciente, le groupe cite aussi The National et les arrangements à  deux guitares évoquent également The Cure. Qu’ils soient remerciés de jouer une musique spontanée et vivante malgré la boîte à rythme et les synthés programmés. Ca jamme sur les beats robotiques qui pour une fois passent bien et sont plus complexes que ceux qu’on entendait dans les années 80. L’electro est passée par là et fait une discrète apparition par petites touches. Le groupe se tire bien de l’exercice et on peut les féliciter pour la qualité sonore de cet autoproduction et les féliciter de perpétuer un style toujours vivace.

Une description titre par titre ne serait pas pertinente car tout se tient, l’album est cohérent et il n’y a pas de titre faible.  La belle reprise du Love Will Tear Us Apart de Joy Division fait la part belle aux guitares et n’est pas une simple décalcomanie de la version originale. Elle n’apparait malheureusement plus sur le site du groupe.

Babyshambles – Festival Chorus du 92 (Paris-La Défense) – 29 mars 2014

Comme tous les ans nous sommes allés prendre du son plein les oreilles au festival Chorus Des Hauts-de-Seine. Nous y avons vu les Babyshambles sous un chapiteau dressé sur la parvis de la Défense.

Nous ne regretterons pas de nous être déplacés voir les Babyshambles. Ce fut l’un des plus beaux concerts que nous avons vu depuis un an. Malgré quelques défauts que nous énumèrerons plus loin, le groupe assure.

Leur répertoire fait plus que tenir la route, c’est un groupe puissant et solide, avec des morceaux pleins d’énergie. Pourtant Pete Doherty est exaspèrant, il minaude et fait la star, le volume à fond,

Plus fort que les autres musiciens. Il joue le chef et joue de la guitare entre les morceaux, ce qui fait amateur. Le guitariste Mick Withnall, quant à lui, joue faux. Cependant la sauce prend quand même tellement les compositions sont fortes. Le nouveau batteur est bon, et la rythmique basse-batterie ne se contente pas de faire le boulot . Nous avons vu une mauvaise prestation des Babyshambles, et pourtant c’est bien supérieur à de nombreux autres groupes. Bref les Babyshambles sont des branleurs doués, un cran au dessus de biens des groupes de rock actuels. Notons pour ceux qui n’y étaient pas la présence dans le set de deux titres ska, qui sont bien exécutés, mais qui sonnent décalés par rapport au reste du répertoire.

FFF – Le Bataclan (Paris) – 27 mars 2014

La salle était comble ce jeudi soir pour le deuxième concert parisien du comeback de FFF. Après un soir à la Cigale, c’était au tour du Bataclan d’accueillir la reformation de la Fédération Française de Fonck avant leur passage dans les festivals. Par exemple, vous pourrez les voir prochainement lors du festival Solidays dans le bois de Boulogne à Paris si vous les avez ratés cette semaine.

Le public est venu en force et il était conquis, connaissant par cœur les paroles des morceaux de FFF. Force est de constater que FFF est une groupe populaire et suivi par un vrai public.

Néanmoins, notre avis sur ce concert est plus nuancé que celui des spectateurs.

Après une intro spaciale, digne de Star Wars, le show débuta par « le pire et le meilleur » et continua sans interruption jusqu’à l’apothéose que constitua le titre phare du groupe Barbès. Cependant la partie la plus efficace du concert fut le meddley New Funk Generation/ Marco. On connait la réputation de bêtes de scène de ce groupe et l’album live « vivants » nous avait par le passé fortement impressionné. Mais là, on eu droit à un set monotone et laborieux, en tout cas pas à la hauteur de nos attentes. Certes Marco Prince chante divinement bien, il tient bien son pubic, mais le groupe n’a pas au niveau rythmique l’efficacité diabolique des papys du funk qui les ont inspirés et parfois guidés. Pour avoir vu sur scène Georges Clinton, Bootsy Collins et Joseph Modeliste, on voit bien que les anciens ont toujours une longueur d’avance. FFF est resté dix ans sans jouer ensemble et ils n’ont pas progressé, ils ont encore des choses à apprendre de leurs ainés en matière de grooves tueurs.

Piano Ombre – Frànçois & the Atlas Mountains

François And The Atlas Mountains est un groupe français qui vécu en Grande Bretagne, plus précisément à Bristol, patrie du trip hop, de 2003 à 2009, et qui a gardé des connections avec ce pays.

En témoigne sa tournée 2014 qui comporte plus de dates outre-Manche que de ce côté-ci du channel, il est donc intéressant de ce point de vue d’écouter des artistes qui ont baigné dans la culture underground et DIY anglaise et qui ont su intéresser un public de ce pays. Le frontman de ce qui est un groupe depuis ce quatrième album , Francois Marry, est chanteur  et guitariste. Il est aussi  peintre-aquarelliste et ses interviews révèlent un personnage intéressant, qui a des choses à dire et déjà des voyages à raconter.

À la question « est-ce de la pop ou de la chanson française » nous répondons « de la pop, bien sûr ». Si nous avons plus l’habitude d’écouter des groupes qui chantent en anglais, nous sommes quand même séduits par ce « Piano Ombre » qui déroule dix chansons fraîches et aérées, à l’exception du titre qui ouvre l’album, Bois, qui est le seul morceau électro et qui pourrait donner une fausse idée de l’ensemble. Passons sur ce titre et nous entrons dans le vif du sujet avec La Vérité qui est diablement accrocheur et entre dans la tête assez facilement.  Vient ensuite The Way To The Forest avec son refrain en anglais, puis La fille Aux Cheveux De Soie, autre titre fort de cet album, qui débute par une intro au piano et se poursuit par des arrangements de cordes fort agréables. Retour aux guitares avec Summer Of A Heart, qui irritera peut-être par son synthé kitch, puis c’est le tour de La Vie Dure, qui avec ses percussions est le plus afro des titres de « Piano Ombre ». Le titre suivant, Réveil Inconnu, nous fait penser à Air, par sa mélodie entrecoupée de synthétiseurs. À l’écoute de Piano Ombre,  morceau qui donne son nom à l’album, on est pris par le climat dépouillé qui convient aussi bien au chant de François que les arrangements sophistiqués. On revient aux arrangements de groupe avec Fancy Foresight et Bien Sûr, qui clôt l’album.

Les influences de musiques africaines sont discrètes et bien digérées, elles  ne remettent pas en question le format pop de ces chansons et leur couleur particulière donnée par le chant de François Marry.  L’ensemble demande une écoute attentive et prolongée, car cette musique n’utilise pas de grosses ficelles, et est assez délicate et poétique. Plus on l’écoute, plus l’on est charmé. Les textes en français  ne perturbent pas l’auditeur et François sait faire sonner la langue de Molière. Cet opus devrait être bien reçu par le public et la critique.

Bang – Taïni & Strongs

Taïni & Strongs est un groupe lyonnais de power-pop qui se produit sur scène depuis deux ans et revendique les influences de The Kills, David Bowie et The Yeah Yeah Yeahs.

Pour The Kills, nous sommes d’accord, la voix de la chanteuse Ambre rappelle celle d’Alison Mosshart de The Kills. Pour David Bowie, ce doit être une position esthétique car rien dans l’œuvre multiforme du Thin White Duke ne correspond au power-pop.  Pour ce qui est des Yeah Yeah Yeahs, le seul point commun est que les deux groupes ont une chanteuse.

Le power-pop, qui peut se définir comme l’essence de l’efficacité pop, l’alliage de mélodies imparables et de guitares rageuses, sur un tempo rapide en deux minutes trente, suscite notre intérêt à chaque fois que l’on entend cette expression. Mais c’est comme un vieux serpent  de mer de la presse rock, depuis le premier album de The Nerves en 1976, l’épopée Blondie et jusqu’à l’aventure Supergrass. Souvent nos espoirs furent déçus, la promesse étant trop belle. Le rock devrait produire du power-pop à la pelle et malheureusement ce n’est pas le cas.  Et cela dure depuis quarante ans !

Taïni & Strongs placent donc la barre très haut et la promesse est alléchante. Reconnaissons qu’il se tirent  plutôt bien de l’exercice et nous livrent avec « Bang » de belles  émotions rock’nroll. Nous retiendrons les titres Blackout et Schizonphrenic, lequel évoque franchement Blondie pour notre plus grand plaisir. On retiendra aussi Catch Me If You Can pour son refrain addictif. On regrettera la durée trop courte de ce premier album qui est une réussite.

Sargent Place – Spain

Deux mois après la sortie du live » The Morning Becomes Eclectic Sessions », revoici Spain avec un nouvel album studio qui doit relancer la carrière du groupe.

D’abord, précisons que Spain ne s’est pas métamorphosé avec ce nouvel opus. On retrouve le groupe dans les compositions calmes et recueillies du leader Josh Haden. Produit par Gus Seyffert, qui a travaillé avec The Black Keys, Nora Jones , Beck et le groupe Willoughby et enregistré dans le home-studio de celui-ci, l’album a été mixé par Darell Thorp (Beck , Radiohead, Paul MacCartney). Le titre du disque  est d’ailleurs le nom de la rue où se trouve le studio de Gus Seyffert. Sur ces dix morceaux empreints de la griffe Spain, les seules surprises pour ceux qui connaissent les albums précédents seront un blues, From The Dust, et un titre rapide pour du slowcore, genre revendiqué par Spain, It Could Be Heaven.
L’album s’ouvre sur un morceau dépouillé, Love At First Sight, qui monte progressivement en intensité et met en valeur la ligne mélodique du chant de Josh Haden. Puis lui succède un slow aux arpèges de guitare sixties, The Fighter, qui lorgne vers la soul. Ensuite vient It Could Be Heaven, qui ferait un remarquable single et qui est le titre le plus évident de l’album. From The Dust, qui lui succède, est un blues avec un bon riff joué à la basse. Puis nouvelle rupture avec Sunday Morning et son tempo enlevé, sa guitare électrique en évidence et son refrain pop. Ce morceau pourrait laisser croire un instant que Spain est un groupe anglais, mais on revient vite à une facture plus classique avec Let Your Angel qui sonne  un peu comme un cantique, impression renforcée par les sonorités d’orgue.

Mais, c’est un fait, certaines chansons et atmosphères de Spain sont parfois un brin religieuses. D’ailleurs, leur « Best Of » ne s’appelle-t-il pas « Spirituals » ? Le titre suivant, To Be A Man, qui commence à la guitare acoustique et laisse les musiciens dans l’ombre, creuse ce sillon. le groupe est ensuite plus à l’honneur sur In My Soul, qui est du Spain pur Jus, à faire écouter à ceux qui ne connaissent pas leur travail pour qu’ils en aient une idée fidèle. On passe ensuite à un morceau sur lequel figure la contrebasse de Charlie Haden, le père de Josh et musicien de Jazz. Ce titre est plus tendu que les précédents et donne dans une atmosphère plus mélancolique que le reste de l’album. On termine par Walking Song, le titre le plus court de l’album, reposant et inspiré.
Spain a sa personnalité et son style propre, des instrumentistes qui interviennent discrètement sans en faire des tonnes et on regrettera seulement que le groupe soit trop effacé derrière son chanteur Josh Haden, l’impression qu’il pourrait très bien se contenter d’interpréter ses chansons seul à la guitare, laissant dépouillement et une sérénité teintée de douce amertume à l’honneur, ne nous quittant jamais vraiment. Avec des musiciens tels que ceux qui composent aujourd’hui ce groupe, Spain pourrait faire encore mieux que ce qu’on nous propose sur cet album, néanmoins très bon. A Josh Haden, en premier lieu, et ses acolytes, de méditer.

999 – la Java- 14 février 2014

Ce soir-là, la Java, Club où se tiennent habituellement des soirées électro, ouvrait ses portes au rock en accueillement ce qui s’annonçait comme l’évènement punk rock de 2014 : le concert du groupe historique 999, formé à la fin des années 70.

Hélas, ce concert ne fut pas à la hauteur de la légende et la magie était absente. Ce fut une honnête prestation d’une musique quelconque, comme le font des milliers de groupes, ni bonne ni mauvaise, avec un chant qui ne valait pas ce qui s’entend sur leurs albums. On retrouvait pourtant la basse agile et survoltée, les guitares tranchantes et le batteur faisait le boulot.

Les 250 spectateurs étaient heureux de voir une légende vivante, encore en forme et énergique, mais les Rolling Stones sont toujours en forme à 70 ans. Le public dansait, manifestement content de ce qui sortait de la sono, les figures du rock’n’roll parisien étaient là, mais le set proposé n’avait rien de transcendant. Ils jouèrent leurs vieux titres, issus pour la plupart du premier  album du groupe, et terminèrent par une version de leur fameux titre Homicide qui réveilla l’intérêt de la soirée. 999 fit un rappel avant de quitter définitivement la petite scène, nous laissant sur notre faim.

The Morning Becomes Eclectic Session – Spain

Près de 20 ans après ses débuts, le groupe Spain joue toujours dans les petites salles malgré son indéniable talent.

Spain est un groupe de Los Angeles qui débuta en 1995, voici bientôt 20 ans, et qui après une première période se sépara et fut re-fondé en 2007 par le leader Josh Haden, chanteur et aujourd’hui bassiste (comme son père le bassiste de jazz Charlie Haden) avec comme nouveaux complices  Daniel Brumel (guitare), Randy Kirk (clavier inspiré et guitare), Matt Mayhall (batterie), et Dylan McKenzie (guitare acoustique).

« The Morning Becomes Eclectic Sessions » est un live enregistré dans une station de radio, KCRW, pour une de leurs émissions matinales, et a toute l’authenticité du live sans les applaudissements et les cris. Il est destiné à vous faire patienter jusqu’à la sortie du prochain album studio du groupe, annoncé pour le 17 février. Cet opus live comporte 7 titres de pop acoustique et calme que nous affectionnons, portés par la voix chaude et profonde de Josh Haden auquel viennent s’ajouter celles de ses sœurs Petra, Rachel et Tanya, sur les titres Only One et Spiritual. Cette dernière chanson avait été interprêtée par Johnny Cash ainsi que par les Red Hot Chili Pepers en concert. Spain s’est produit lors du festival BBmix de Boulogne-Billancourt près de Paris en 2012, et la sortie du présent album avait été suivie en 2013 d’un concert parisien à la Flèche d’Or . Comme quoi on peut, malgré leurs 20 ans de carrière, les voir se produire dans de petites salles. Comme nous n’avons pas pu les voir en concert, nous devons nous contenter de ce live qui montre la vraie personnalité du groupe.

Bien que trop court, il permet tout juste d’apprécier le talent de cette formation solide : les interventions de piano et d’orgue ne sont pas indigestes et mettent en valeur les compositions, de plus les solos de guitare sont effectués avec maitrise et petite surprise, sur Walked On The Water on y découvre très bel arrangement pour violon et violoncelle.