The Resurrection – Falklands

Voici le deuxième EP du groupe Falklands de Perpignan, et il est digne d’intérêt, bien que très influencé années ’90.

Voici un disque d’un groupe local, ce qui n’est pas péjoratif, qui se remue dans sa région d’origine, ce qui est louable. Les groupes de banlieue parisienne ne procèdent pas autrement. Parlons de ce mini-album : le propos est ambitieux. Il ne s’agit rien de moins que d’un opéra-rock, qui raconte l’histoire d’un personnage de notre temps, avec un angle de vue qui est plus courant chez nos voisins britanniques, groupes ou cinéastes (nous nous rappelons de la claque qu’était le film « Trainspotting »), qui n’hésitent pas à parler de la vie des couches populaires et de leur quotidien. C’est dons très british, dans le thème comme dans les chansons et le son. On pense à l’album « Modern life is rubbish » de Blur, même si les chansons ne sont pas aussi accrocheuses. Ces 6 titres content la vie et la détresse d’un jeune de milieu défavorisé qui comate entre les longues journées d’usage de stupéfiants et une relation amoureuse qui se passe, sans plus.

Il ne voit pas d’issue ni d’évolution. Le disque commence par un monologue introductif. Il est suivi par le titre The Last Needle, qui est le véritable début du disque. Le chant est plus qu’acceptable, même si les couplets sont parlés, le gars maitrise l’anglais. Et le refrain arrive après un riff qui est ce qui se faisait il y a encore 10 ans.

Suit le 3è titre,  Golden Streams, acoustique et presque folk. Calme avant le déchainement de What Makes You Proud, moment de colère très réussi, qui le titre le plus fort de cet EP. Annabel Lee, le 4è titre, nous rappelle franchement Blur. On aime entendre ce type de rock, énergique et vivant. L’EP se termine sur  The Resurrection qui est dans la même veine que le précédent, avec de bons soli de guitare. Dans l’ensemble, c’est du pêchu, un peu brut, avec une voix crédible, très bien mise en valeur. On aurait aimé plus de morceaux que ces 6 titres. C’est quand ça commence à démarrer que le disque s’arrête, on aimerait qu’ils développent leur répertoire sur la longueur. En tout cas, ça réveille.

The Psychotic Monks – Le Point Éphémère (Paris) – 08 novembre 2016

Nous voici de retour au Point Éphémère à Paris juste à côté de la place Stalingrad d’où les réfugiés ont disparus et qui est désormais quadrillée par la police qui les empêche de revenir. Il suffit d’aller à un concert dans la capitale pour voir la misère. Refermons cette parenthèse et passons au sujet qui nous préoccupe : le rock actuel.

Ce mardi soir nous somme allés voir deux groupes français, très différents musicalement. The Animen, qui jouait en premier, et qui propose une copie de qualité de ce qui se fait en Grande-Bretagne. Nous avons été agréablement surpris par ce rock british proche d’Arctic Monkeys et de The Last Shadow Puppets. Le public leur a réservé un bon accueil, et nous ne regrettons pas d’être venu les voir.

En tête d’affiche, il y avait the Psychotic Monks. Peut-on encore parler de rock à leur égard ? Non, ce n’est clairement pas du rock, mais une nouvelle musique électrique de transe tribale. Ce n’est pas du rock, mais de l’art. Les musiques actuelles ont atteint une force artistique qui les place aux côté de la peinture ou du théatre. Tout ça sans faire dans un trip intello : cette nouvelle forme de musique électrique, post-psychédélique et qualifiée de stoner par la presse, se déguste avec les oreilles et amène à la danse. Nous aimons beaucoup cette ambiance que nous n’avions vue que dans des free-parties, et jamais dans une salle de concert. Cette musique très originale vous fait baigner dans une expérience sonore, elle s’écoute comme de la musique classique ou contemporaine et se danse comme un musique populaire. Il est rare de trouver une telle créativité et une telle beauté. Pour la tête et le corps, une musique du 21è siècle. C’est la première fois que nous éprouvons une telle sensation avec de la musique à guitares.Nous quittons avec The Psychotic Monks l’univers et les codes de la pop pour vivre quelque chose de plus rare. Notre vie a changé avec ce concert.

Parlor Snakes – Le Supersonic (Paris) – 03 octobre 2016

C’est au dernier moment que nous avons été averti de ce concert du groupe Parlor Snakes qui avait lieu dans un nouveau club parisien, le Supersonic, nouvelle enseigne de l’OPA. Il s’agissait de la soirée de lancement d’un journal Songazine, issu d’un site web qui passe désormais au papier.

Nous avons écouté et aimé l’album de Parlor Snakes et nous étions impatients de les voir sur scène. Première constatation : ils ne sont pas aussi jeunes que nous le pensions, mais ça va encore, le groupe n’a que 8 ans d’existence depuis ses débuts sous le nom de Dead Beats. Parlor Snakes a attiré notre attention par son rock puissant et racé, classique mais efficace. Ce soir-là, nous avons vu un groupe qui n’était pas au meilleur de sa forme, et qui est passé par quelques moments de flottement avant de se reprendre et de finir en beauté. Ils avaient pris un nouveau bassiste pour remplacer celui qui est momentanément indisponible, et ce musicien a plus qu’assuré, donnant une bonne assise à leur répertoire. Par contre la chanteuse Eugénie Alquezar a mis du temps à chauffer sa voix et il a fallu attendre la fin du set pour que le groupe donne le meilleur de lui même. Quand c’est chaud, c’est excellent, mais ils peuvent faire beaucoup mieux que ce que nous avons entendu ce lundi. Les dates prévues en province leur feront du bien et devraient leur permettre de ne pas rater une performance aussi importante pour eux. Nous vous conseillons néanmoins d’aller les voir sur scène car quand ils sont lancés c’est très bien.

Toybloid – Le Plan (Ris Orangis, paris sud) – 01 octobre 2016

Nous nous sommes aventurés en banlieue parisienne pour voir un groupe que nous avions raté lors de leur concert à Paris Intra-Muros. Cette scéance de rattrapage ne fut pas inutile. Toybloid, c’est tout simplement une bombe !

Mais parlons tout d’abord de la première partie, qui était de qualité : Karoline Rose, une chanteuse-guitariste franco -allemande. Elle parvient à tenir la scène toute seule avec sa voix superbe, veloutée et sensuelle, accompagnée seulement d’une guitare électrique et d’une boite-à-rythmes. C’est du pur indé, envoûtant et esthétique, et qui nous semblait tout particulièrement destiné par le hasard de la programmation. C’est une performance toute en finesse et en émotion, et nous espérons entendre reparler de cette artiste.

Toybloid, qui était en tête d’affiche, a en commun avec Katerine Rose la qualité vocale. Certes ce jeune groupe parisien n’a rien inventé, il fait du Joan Jett, mais nous n’en demandons pas tant. C’est déjà miraculeux de voir une telle qualité musicale de la part d’un groupe parisien et chez des gens aussi jeunes. Car les Toybloid sont très jeunes. Ce groupe a un réél talent, et nous a tapé dans l’oreille avec son single « If You dare ». Mais Toybloid n’est pas le groupe d’une seule chanson, et son rpéertoire contient d’autres hits potentiels. La ryhtmique nous fait penser à Mademoiselle K et pourrait être plus puissante. Mais malgré des défauts de jeunesse (ce n’est que leur premier album) ils dépssent d’une tête bien des groupes plus avancés en âge. Ce power-trio propose un pur moment de fun et d’energie, et réalise ce qu’on demande depuis toujours à des français : faire aussi bien que les anglo-saxons. Toybloid a une vraie chanteuse, ce qui nous change de tous les braillards que nous avons pu entendre lors des génération précédentes de groupes français. Bref un bon concert d’un bon groupe, et leur passage dans cette salle à la réputation affirmée est un signe de reconnaissance, car ce n’est pas n’importe qui qui joue à Ris-Orangis. Nous aimerions que ce groupe ne soir pas un cas isolé, et qu ‘il y ait une vague de groupes français de qualité. Nous sommes à l’affut de ce genre de choses.

Parlor Snakes – Parlor Snakes

Voici un album à réveiller les morts, qui a la puissance des Stooges et d’AC/DC, avec un poil plus de finesse dans les guitares, et qui envoie le bois.

Originaires d’ici et d’ailleurs, car franco-américain, il se compose de Eugénie Alquezar au chant et à l’orgue, Peter K à la guitare, Séverin à la basse et Jim Yu à la Batterie. Ils avaient sorti un premier album en 2012, et les voici de retour sur un label indépendant, Hold On Music, avec un deuxième lp produit par le New Yorkais Matt Verta Ray. Le disque commence par le très efficace et enlevé We Are The Moon. Il est suivi d’un Here Comes the Hell très dur et sauvage. Ensuite vient Dirt to Gold, un titre envoûtant, swamp blues, qui commence cool et monte progressivement en intensité par sa partie de guitare et permet à la chanteuse de s’exprimer pleinement. Watch Me Live, qui lui succède, est rapide et primitif, et très séduisant. Arrive ensuite un Fade in the light plus intimiste et rythmé par un tambourin au début du morceau avant l’entrée de la batterie qui reste subtile avant de se déchaîner dans la deuxième partie. C’est du rock’n’roll authentique. On repart dans le dur avec le suivant, qui ferait un bon single, Always you, plus classique, mais terriblement accrocheur. Strangers, le morceau qui lui succède, est presque pop, je dis presque, car si la voix est mélodieuse et doucereuse, derrière ça bastonne sec, pas de compromission en vue. Nous avons droit à un super solo de guitare avant le retour du refrain. Sure shot, lui, est un titre plus garage, qui nous fait penser aux Fleshtones. Man in the Night est lui plus sophistiqué et a des réminiscences fifties sur les couplets, le refrain étant plus dur. Belle alternance d’une partie calme et d’une partie rentre-dedans, ça marche toujours. Just Drive, qui lui succède, est une belle ballade style fifties, avec une partie de guitare bien sentie. L’abum se clôt par un boogie, the Ritual, qui nous surprend par sa construction et ses sonorités. Parlor Snakes ne sont pas des petits joueurs, et ils parviennent à sonner originaux avec des ingrédients fidèles au rock’nroll sans que l’on puisse leur coller une année de référence. C’est à la fois traditionnel et moderne, et ils ont un gros son qui fait plaisir à entendre, et ils réveillent un peu le paysage musical. À écouter à fort volume.

I Quit You Dead City – The Red Goes Black

L’indé est une démarche, pas une catégorie musicale à proprement parler. Nous essayons cependant de garder le cap et de ne pas nous disperser. Mais cette fois-ci, nous ne commettons pas d’écart en vous présentant avec quelque retard cet album du groupe The Red Goes Black.

Disons-le d’emblée, il nous plonge dans un style de rock proche du Cream d’Eric Clapton, Jack Bruce et Ginger Backer. Classic rock pour la forme, indé pour l’esprit, c’est un bon album, qui s’enchainerait très bien après un Lenny Kravitz, le gros son en moins. Mais ces artistes ne sont pas si éloignés. Ce disque est un régal, il ne sonne pas rétro et vous changera de ce qui sort depuis quelques mois. Le rock, c’est vaste, c’est plus varié que l’on le penserait au premier abord.

Posons donc quelques repères : nous avons dit Cream, blues-rock flirtant avec le psychédélisme, à petite dose chez The Red Goes black. C’est particulièrement visible sur le titre All I want et son solo de guitare et ses choeurs. White Room de Cream n’est pas loin. Ce disque est produit par Colin Dupuis, qui a fait également Dr John, ce que nous relevons car les rythmiques basse-batterie-guitare fleurent bon la Nouvelle Orleans et les productions du génial Allen Toussaint. Le monsieur a également été producteur des Black Keys, pour ceux qui veulent des noms connus. Mais si vous plongez dans la discothèque de vos parents, cherchez à l’année 1967. L’empreinte du groove de la Nouvelle Orleans pré-funk est sensible en particulier sur le titre Good Thing, qui est l’un des plus endiablé de cet album. Ce disque plaira certainement aux fans de blues aussi bien qu’au public rock. Le son de guitare est sale, roots et vraiment blues. C’est presque aussi crade que l’ancêtre Hound Dog Taylor. Pas très moderne, tout ça, mais cela fera du bien à vos oreilles. Le rock a une histoire et des racines, le blues a plus d’un siècle, et alors ? Mais nul besoin d’être historien des musiques populaires pour apprécier ce disque, qui sonne et qui groove autant que celui des Alabama Shakes, groupe cousin de celui-ci. S’il y a un titre au fort potentiel radiophonique, et il vient en dernier sur la tracklist, c’est The Warmth of Dawn, qui est le plus pop du lot, et moins rugueux que les morceaux qui le précèdent. Un excellent album, que nous écoutons sans relâche depuis que nous l’avons reçu.

Steve Gunn – Le Batofar (Paris 13è) – 18 mai 2016

Nous sommes retournés au Batofar qui est une petite salle à la programmation pointue et de qualité pour faire encore une découverte. Mais cette fois-ci nous n’avons pas vu le nouveau visage du rock mais un artiste qui semble tout droit sorti des seventies.

Steve Gunn est un chanteur-guitariste new-yorkais, qui a en d’autre temps accompagné Kurt Vile. On dirait que pour lui le temps s’est arrêté. Non pas que ce soit mauvais, loin de là, mais son style est hors des tendances et des vagues successives qui ont marqué la musique électrifiée depuis 1972. Comme nous avons écouté des disques de cette époque, cela ne nous dérange pas, et nous vous invitons à jeter une oreille sur ce qui se faisait à une autre époque. Jorma kaukonen n’est pas loin. Ce n’est pas du folk, mais bel est bien du rock tel qu’il se pratiquait peu de temps après le festival de Woodstock. Pour qui aime les guitares, c’est un régal, car il a un beau jeu et une belle voix, et c’est un bon songwriter. On sent bien que le rock actuel ne vient pas de nulle part, et qu’il a un passé. Ce concert aura été un flash-back de plus de 40 ans. Nous aurions préféré quelque chose de plus folk où de plus contemporain, mais il y a encore des fans des seventies et il est toujours bon de savoir d’où on vient. A l’heure des reformations et du vintage, nous avons été agréablement surpris par cette personnalité qui poursuit son chemin hors des tendances. C’est un artiste rare, et qui n’est pas promis à une vaste renommée. Mais c’est une bonne musique, même si elle est datée. Cet artiste qui se produit encore est à voir pour qui voudrait savoir à quoi ressemblait le rock il y a quelques générations..

Dilly Dally – la Mécanique Ondulatoire (Paris) – 19 janvier 2016

La Mécanique Ondulatoire est un pub disposant d’une cave très bien aménagée pour recevoir les groupes, situé en plein quartier Bastille, à deux pas du disquaire Born Bad, et ce lieu est à la mode. Les barmens sont sympa, le prix des conso n’est pas excessif, et on peut y entendre de la bonne musique, comme ce soir le groupe canadien Dilly Daily.

C’est par hasard que nous avons découvert ce groupe qui existe depuis 2009 et qui est tout simplement excellent. Ils jouent une sorte de grunge dans une formation basse-batterie-guitare solo- guitariste chanteur. Leur sens de la mélodie est très clair, et la guitariste soliste a un son excellent, très fluide, qui donne une couleur spéciale aux chansons et attire l’oreille . C’est une femme, comme quoi les macho n’ont qu’à aller se rhabiller. La chanteuse est jolie, ceci dit, et l’on parlait anglais dans la salle. Nous vous conseillons ce groupe dont le son est assez original et dont la demoiselle soliste donne une leçon de guitare aux tristes hard-rockers overlookés que nous entendons le dimanche après-midi sur les ondes FM. Nous vous recommandons ce groupe, qui certe n’invente rien, mais le joue impecablement.

Gaz Coombes – la Gaité Lyrique (Paris) – 10 octobre 2015

La Gaité Lyrique est une belle salle, moderne et bien équipée, qui rappelle un peu Beaubourg par sa déco résolument moderniste. On s’y sent bien, on n’a pas l’impression comme dans d’autres endroits d’arriver dans un bouge mais plutôt dans un musée.

C’est un peu à une soirée au musée que nous vous convions avec ce concert de Gaz Coombes, ancien chanteur du groupe brit-pop Supergrass. Mais pas de nostalgie déplacée, le chanteur d’Oxford va de l’avant et nous propose des chansons issues de ses deux albums solo, dont le plus récent, Matador, est sorti cette année. Pas de reprise de Supergrass donc, comme nous l’espèrions secrètement, mais un show en demi-teinte qui nous a rassuré sur le personnage. Après un première partie rigolote mais pénible aux oreilles, assurée par un groupe formé par les accompagnateurs du chanteur, voici que celui que nous attendions apparait sur scène. Les deux premiers morceaux nous font nous étonner : ce que nous entendons ressemble à du sous Noël Gallagher, nous laissant l’impression d’écouter la radio. Pas désagréable, mais ce n’est pas ce que nous sommes venus voir. Puis s’ensuit un passage incertain, où l’on attend en vain qu’il se passe quelque chose. Ce n’est pas que ses chansons qui sont en cause, car si les mélodies sonnent curieusement l’interprêtation qu’il en donne est manièrée et les musiciens font le minimum syndical. Ils sont effacés, accompagnant les chansons du leader qui ne nous présente pas un groupe, pas même un faux groupe, mais nous offre son ego et ses vocalises avec un fond musical. Il faudra attendre le huitième titre, soit la moitié du concert, pour que la sauce prenne et que les musiciens se réveillent. Et là, Ok, nous assistons à une deuxième partie de concert digne de sa réputation et satisfaisant nos attentes. Gaz Coombes a un certain lyrisme, c’est un chanteur à voix, et sa voix se mêlant aux instruments passe comme une lettre à la poste, son lyrisme est bien servi par ses musiciens qui auront attendu pour mettre la gomme. Pour nous le concert a réellement démarré au huitième titre, et notre patience fut récompensée par une belle brochette de chansons qui amena un rappel et les applaudissements du public.

Various – Festival La Ferme Électrique – 04 juillet 2015

Le festival La Ferme Électrique est un agréable échantillon de friandises sonores à seulement 45 minutes de RER du centre de Paris, dans la petite ville de Tournan En Brie qui avant ce jour ne représentait pour nous qu’un nom sur une carte. Les nouvelles lignes de transport nous permettent désormais d’accèder à des coins reculés de l’Ile de France.

Désormais il faudra compter avec ce sympathique festival, qui accueille le public dans une ancienne ferme aménagée en salle de concert, d’où son nom de Ferme Électrique. L’équipe du festival est chaleureuse et s’est mis en quatre pour notre confort.

Nous avons tout d’abord vu le groupe Sophia Bolt qui impressione par sa mise ne place impeccable. Ce groupe fait preuve de professionalisme à défaut d’originalité et de présence. Ce n’est pas assez habité, ça tourne trop bien, il manque quelque chose. Mais néanmoins c’est l’un des meilleurs groupes du festival.

Nous avons eu ensuite le duo Fumo Nero : il s’agit d’un duo électro, machines et voix, qui se présente sur scène en portant des masques pour mettre un peu d’ambiance sur leur set électronique qui nous a laissé froid. C’est une bonne idée de mêler rock et électro sur le papier mais à l’écoute c’est moins évident.

Pui vint le tour de Barberos, formation expérimentale composée de deux synthé et d’un vrai batteur. Ce groupe nous ramène au prog-rock des 70’s. Certes le batteur est excellent et les claviers se débrouillent bien, mais c’est pénible au possible. Par contre le public semble aimer, comme quoi l’électro expérimentale est passée par là et a habitué les gens à des développements sonores plus audacieux que le rock basique.

Changement de style avec le trio Pierre Et Bastien : ces musiciens sans aucun look présentent l’originalité de jouer sans basse, juste deux guitares et une batterie. Malgré cela, ils parviennent à jouer un punk-rock énergique et rassurant pour l’auditeur : dans ce contexte de festival, ils entretiennent la flamme du genre et on leur souhaite bonne route et longue carrière.

Surprise de la programmation, les vétérans de l’électro-punk Charles de Goal faisaient ici une réapparition avec les titres d’un nouvel album à paraitre. Bien sûr ils ont joué leurs anciens morceaux et nous avons pu danser le Kling Klang. C’est la note historique de la journée et si vous vous intéressez au punk, dépéchez-vous d’aller les voir pendant qu’ils sont encore en vie ! Apparement ils se produisent encore sur scène (c’est la deuxième fois que nous les voyons en live). Il n’y a pas à dire, cette musique de la fin des 70’s et du début des 80’s est toujours aussi efficace, et on comprend mieux la nostalgie qui agité les réseaux sociaux.

Pour des raisons d’horaires de transports en communs nous n’avons pu assister au show de Peter Kernell qui pourtant était la raison de notre visite mais nous nous sommes promis d’aller le voir lorsqu’il passera à Paris.