Métro Verlaine – Le Point Éphémère – 23 Janvier 2019

Un an après la sortie de leur album « Cut Up », le groupe Métro Verlaine se produisait à Paris dans ce lieu arty qu’est le Point éphémère.

Nous les attendions au tournant après avoir vibré sur leurs singles et vidéo-clips avec des titres comme ManchesterRichard Hell et Velours Noir. Ces cinq normands ne sont pas un groupe de rock français mais un groupe de rock, qui va au-delà de leurs références à Joy Division. Certes ils ont complètement assimilé la musique du groupe de Ian Curtis, dont ils reprennent un titre sur scène, en particulier pour ce qui est des progressions de guitare, mais ce n’est pas pour cela qu’il faut les réduire à un clone postpunk. Les textes en français sont une de leurs forces, et ils sont portés par la voix remarquable de leur chanteuse Raphaëlle. Axel, le guitariste et compositeur du groupe, a compris le principe de la guitare ténor caractéristique du son de Joy Division et également de New Order. Par contre le bassiste et le batteur sont plus en retrait, la rythmique est minimale et le bassiste ne joue que deux notes sur chaque morceau, contrairement à Peter Hook dans leur modèle mancunien.

Les morceaux ont tendance à se ressembler, car ils sont construits sur le même moule, et on peut dire que Metro Verlaine a trouvé sa formule. Mais cela fonctionne. On notera aussi un goût pour le répétitif qu’on relève habituellement dans l’électro radicale. Metro Verlaine peut faire aimer le rock à des personnes habituées aux rythmes de l’électro.

Sur scène, la présence de leur chanteuse est évidente, elle a une voix et un look qui attire l’œil, et elle occupe la scène avec aisance. Le groupe annonce un deuxième album que l’on attend avec fébrilité.