Parlor Snakes – Parlor Snakes

Voici un album à réveiller les morts, qui a la puissance des Stooges et d’AC/DC, avec un poil plus de finesse dans les guitares, et qui envoie le bois.

Originaires d’ici et d’ailleurs, car franco-américain, il se compose de Eugénie Alquezar au chant et à l’orgue, Peter K à la guitare, Séverin à la basse et Jim Yu à la Batterie. Ils avaient sorti un premier album en 2012, et les voici de retour sur un label indépendant, Hold On Music, avec un deuxième lp produit par le New Yorkais Matt Verta Ray. Le disque commence par le très efficace et enlevé We Are The Moon. Il est suivi d’un Here Comes the Hell très dur et sauvage. Ensuite vient Dirt to Gold, un titre envoûtant, swamp blues, qui commence cool et monte progressivement en intensité par sa partie de guitare et permet à la chanteuse de s’exprimer pleinement. Watch Me Live, qui lui succède, est rapide et primitif, et très séduisant. Arrive ensuite un Fade in the light plus intimiste et rythmé par un tambourin au début du morceau avant l’entrée de la batterie qui reste subtile avant de se déchaîner dans la deuxième partie. C’est du rock’n’roll authentique. On repart dans le dur avec le suivant, qui ferait un bon single, Always you, plus classique, mais terriblement accrocheur. Strangers, le morceau qui lui succède, est presque pop, je dis presque, car si la voix est mélodieuse et doucereuse, derrière ça bastonne sec, pas de compromission en vue. Nous avons droit à un super solo de guitare avant le retour du refrain. Sure shot, lui, est un titre plus garage, qui nous fait penser aux Fleshtones. Man in the Night est lui plus sophistiqué et a des réminiscences fifties sur les couplets, le refrain étant plus dur. Belle alternance d’une partie calme et d’une partie rentre-dedans, ça marche toujours. Just Drive, qui lui succède, est une belle ballade style fifties, avec une partie de guitare bien sentie. L’abum se clôt par un boogie, the Ritual, qui nous surprend par sa construction et ses sonorités. Parlor Snakes ne sont pas des petits joueurs, et ils parviennent à sonner originaux avec des ingrédients fidèles au rock’nroll sans que l’on puisse leur coller une année de référence. C’est à la fois traditionnel et moderne, et ils ont un gros son qui fait plaisir à entendre, et ils réveillent un peu le paysage musical. À écouter à fort volume.