Specter At The Feast

Specter At The Feast – BRMC

Pour son retour sur un label, en l’occurrence Abstract Dragon, Black Rebel Motorcycle Club signe un album honnête, sans surprise, marqué par la patte inimitée du groupe de San Francisco.

Il faut bien l’avouer, si nous ne sommes pas déçus par cette septième livraison discographique, BRMC peine à se renouveler : pas de grands changements par rapport à leurs disques précédents, pas de rupture ni de révolution, si ce n’est un premier morceau instrumental qui n’apporte rien et qu’on est pressé de voir finir. Cet album oscille entre morceaux calmes et morceaux plus agressifs, donnant une allure un peu décousue à l’ensemble . Reste que la facture est honnête et que l’on écoute l’objet avec plaisir en retrouvant ses marques au fur et à mesure. On retrouve sur ce septième album des ballades presque country (Returning) ou blues (Some Kind OF Ghost)  et des titres rentre-dedans, pleins d’énergie,  dignes de leurs premières heures (Hate the TasteRivalTeenage Disease) . Cette dichotomie culmine avec le très contemplatif Sometimes The Light, une très belle mélodie appuyée sur un orgue dans une ambiance d’Église. Le titre le plus intéressant est selon nous le dixième, Funny Games, qui sort de l’optique garage rock sur fond de blues pour ouvrir sur un riff stoner des plus efficaces et qui va bien avec la personnalité de BRMC . Il est suivi de l’apocalyptique Sell It, morceau lent et tout en tension . Peut-être une voie à suivre pour la suite de leurs aventures musicales et discographiques. Pour le dernier de ces douze titres, le groupe revient aux ballades avec Love Yourself. Jolie ballade, l’un des trois visages que nous donne BRMC de leur musique. Trois visages, il y en a pour tous les goûts, ceux qui préfèrent le visage garage-rock étant rassurés par le corps de cet album manquant de cohérence.

Il faut peut-être voir dans cette tonalité mélancolique qui représente la moitié du disque l’influence d’une triste nouvelle dans la vie de ce groupe, à savoir le décès de Michael Been, le père de Robert Levon Been de BRMC, qui était également membre du groupe The Call dont BRMC reprend ici le titre Let The Day Begin.

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