The Coathangers – The Devil You Know

Ce sixième album du groupe féminin d’Atlanta de garage-punk est sorti il y a un an mais nous ne l’avons découvert que lors de leur récent passage en concert dans la capitale et il aurait été dommage de le passer sous silence. Il vient après l’excellent « Noisebleed Weekend » que nous avions longuement écouté.

The Coathangers sont en activité depuis 2007 et, depuis leur deuxième album, sur le label Suicide Squeeze. Le nom du groupe fait référence à une méthode rudimentaire d’avortement. Leur version du punk est fraiche, mélodique, pas oppressante. Le chant est assuré à tour de rôle par la guitariste Julia Kugel et la batteuse Stephanie Luke, la bassiste Meredith Franco restant discrète.

Le disque commence par le titre Bimbo qui montre une nouveauté dans leurs compositions, à savoir l’alternance d’une partie légère et d’une partie plus violente, ce qui surprend à la première écoute. On retrouvera cette formule tout au long de l’album.

5 Farms, est speed, entrecoupé de passages rigolos et inattendus, ce qui apporte une originalité à un swamp rock conventionnel. Le suivant est du garage, avec un refrain hurlé plus que chanté. Il se nomme Crimson Telephone. Arrive ensuite un titre fort comme elles savent le faire, plus dans leur style habituel, et Hey Buddy, est l’une des perles de l’album. Et elles ne s’arrêtent pas là, on enchaine sur Step Back, lui aussi excellent avec son refrain plein de « ouh ouh ouh » et sa rythmique bien sympa. Elles montent d’un cran avec Stranger Danger qui est le « tube » de l’album si l’on peut utiliser cette expression. Lui aussi reprend la formule couplet cool, refrain violent. Notre préféré de tout « The Devil You Know ».

On passe ensuite à du punk plus classique mais néanmoins efficace car entre de bonnes mains avec Fuck the NRA qui traite du lobby des armes aux USA. Elles savent le faire comme le montrait déjà leur chanson Make It Right. Moment rare où elles crient leur rage. Memories, qui lui succède, est plus dans la veine de l’album précédent, pour notre plus grand plaisir. Très bon morceau. Vient alors un autre morceau « tubesque », Last call, qui nous ravit, et qui est dans la manière de ce nouvel album, même s’il commence doucement. Stasher, le dixième titre, détonne par son chant suraigu et sa guitare note à note. Ce morceau fait maquette. Elles terminent en beauté avec une ballade très calme, Lithium. Normal, c’est une ballade. Nous avons presque les larmes aux yeux !

Bon, dans l’ensemble, à part un morceau, il n’y a rien à jeter, et encore, le morceau en question est drôle.

Soucoupes Violentes – In & Out

Voici un excellent album de rock aux influences sixties garage réalisé par des Parisiens, les Soucoupes Violentes, qui creusent leur sillon avec plus ou moins de bonheur depuis 1984, date à laquelle est sorti leur premier « EP Mercenaire », tiré à 1000 exemplaires. Ils ont figuré de 1989 à 1991 sur le légendaire label New Rose. Contre toute attente ils sortent en juin 2019 cet album, » In & Out », qui les place dans le peloton de tête des frenchies.

Composé dans une vieille ferme du Tarn et Garonne,l’album a été enregistré en 8 jours par le couple Stéphane Guichard (chant et guitare) et Elsa Sadet (claviers), rejoints par un bassiste, Nick, et un batteur, sous la houlette de l’ingénieur du son Jean-Paul Vitori. Il est à la fois classique et sixties, par son orgue caractéristique au charme fou. Pas ramollo sans être speedé, ne vous attendez pas à de la musique new-age pour méditation matinale ! Mais ce qui frappe à son écoute, c’est la qualité des textes en français, sombres et désabusés.

Le disque débute par Pas Pour Eux qui ressemble à un manifeste et à un avertissement. On a affaire à des indépendants revendiqués et intransigeants. Le morceau paraît sorti tout droit d’une compilation garage.

En deuxième position sur le CD,  Tout Ce Que Je Touche suinte le rock, dans ses paroles et grâce à son magnifique solo de guitare.

Troisième morceau, la meilleure chanson de ce disque selon nous, Je Ne Sais Pas Faire, réflexion sur le destin de l’artiste dans une société qui a d’autres « valeurs ». Superbe titre dont ons’approprie très vite les mots le. Suit une petite séquence en anglais sur une rythmique hésitante d’abord pour un morceau qui n’apporte pas grand-chose, ni bon ni mauvais. Le suivant, Stand By Me, nous plait davantage, tout en restant assez anecdotique.

Après ce moment anglophone, les Soucoupes Violentes reviennent à la langue de Molière avec une belle chanson énigmatique, J’Eatsi Là. Un titre prompt à donner de quoi réfléchir aux gens trop ambitieux.  Musicalement, la partie de claviers sur fond de guitare sèche est superbe. Un clavier que l’on retrouve sur le titre suivant, Silly Thing, qui nous fait penser aux Kinks. Ils restent dans cette veine avec Walk The Line, taillé sur mesure pour d’éventuels concerts.

KO Par Terre qui lui succède, est touchant encore une fois par ses paroles qu’on devine ne serait-ce qu’en partie autobiographiques. Ca ne respire pas la gaité, mais que l’album existe est déjà en soi un miracle.

Le dernier morceau du disque s’intitule Les Poules Avec Des Dents et c’est une chanson idéale pour les fins de journées, moment où l’on fait le bilan. Bilan d’un parcours d’artiste, long, cabossé mais qui a du sens.

Cet album qu’on peut considérer comme une façon de refermer des plaies brille avant tout par sa noirceur, mais il s’inscrit avec beaucoup de dignité dans le paysage du rock français.

The Coathangers – Le Supersonic – 12 Novembre 2018

The Coathangers sont l’une de nos craqueries rock’n’rollesques avec les suisses de The Jackets et les danois de The Courettes. Quel est le point commun entre ces trois groupes ? Le fun, l’énergie et la fraicheur. Et aussi que cela nous fait bien délirer !

Il y a aussi le plaisir de la découverte après des heures et des heures à écouter des tas de groupes de rock ainsi que d’autres musiques. De ces trois groupes que nous avons repérés, les trois filles de The Coathangers sont les plus primaires et leur garage-punk a le charme de la spontanéité. Ce sont les seules aussi à avoir quelque chose à voir avec le mouvement punk. Là où nous avons du mal avec un groupe comme Thee Oh Sees, nous avons immédiatement accroché à la musique de ces trois nanas d’Atlanta, ville du sud des Etats Unis. Nous n’écoutons qu’exceptionnellement du punk, et ce groupe nous a pourtant séduit. Lors de leur concert au Supersonic, club rock parisien qui nous plait bien à la fois par sa programmation et ses publics, elles l’ont emporté haut la main sur les autres groupes à l’affiche. La différence de niveau est flagrante : elles ont le truc, malgré leur jeune âge. Elles n’ont pourtant pas le look punk ultime avec leurs combinaisons de peintres en bâtiment, mais elles ont le son et la justesse du propos. Leur rock garage est assez mélodique, et le chant est agréable. Elles chantent vraiment, là où d’autres poussent des cris ! Et elles ont un pied dans la tradition rock’n’roll comme le montre le passage à la guitare pour un morceau de leur batteuse. Leur show s’est terminé en joyeux bordel avec une parodie de techno-dance. Sinon elles ont enchainé leurs titres que l’on retient aisément et que nous vous conseillons d’écouter après avoir lu cet article.

Ce soir-là nous avons retrouvé la fièvre adolescente et une certaine idée du rock lorsqu’il ne se prend pas au sérieux. Ce qui ne nous empêche pas d’apprécier des trucs plus « adultes » ou plus élaborés. L’un n’empêche pas l’autre.

The Buttertones + The Lords Of Altamont – La Maroquinerie – 18 mai 2018

Attention : ce dont nous allons vous parler, c’est d’une soirée rock pour les puristes. Nous avons souhaité revoir le groupe américain The Buttertones sur scène car ils nous avaient étonnés par leur parti-pris de jouer du rock’n’roll à l’ancienne et leur son réjouissant malgré leur jeune âge. Ce qui n’est pas banal aujourd’hui.

Pour leur deuxième passage dans la capitale, ils se sont montrés à la fois plus énergiques et plus brouillons. Disons moins appliqués. Même s’il y a toujours leur sax et leurs guitares vintages. Il faut dire qu’ils ouvraient pour un groupe moins raffiné, The Lords Of Altamont, qui les a poussés à durcir le propos. En effet the Lords Of Altamont ne font pas dans la dentelle et la délicatesse : look métalleux à base de cheveux longs, barbes et T-Shirt noirs pour les guitaristes, lunettes noires et blouson de biker pour le chanteur, tout ça pour nous délivrer un rock à la croisée du garage et du « high-energy ». Certes ils n’ont rien inventé, tant au niveau de leur apparence que de leur musique, mais ce n’est jamais lourd ni indigeste. Même les longs solos de guitare sonnent bien. N’ayant jamais été assidu aux concerts de Motorhead et ayant raté les Ramones, nous n’avons pas l’habitude des perfectos et des symboles germaniques. Malgré cela, la musique est bonne, c’est bien du garage-rock en versions saturée et sur vitaminée, agrémenté d’un orgue sympathique. C’est à la fois hors du temps et bien de notre époque, car le garage-rock a la cote ces temps-ci. Bon, nous avons toujours dit que nous avions un faible pour cette musique, nous l’assumons et espérons ne pas vous saouler avec, car ce n’est que l’une des tendances du rock actuel et pas un impératif. On ne vous oblige pas à aimer les trucs de vieux, et ne souhaitons pas nous limiter à ce sujet et aller sur le terrain du magazine Rock’n’Folk. En tout cas c’était un bon concert avec des rockers de bon niveau, et nous ne regrettons pas d’y être allés. Les Lords ont eu droit à cinq rappels dont une reprise du classique « psycho » qui indique clairement leur filiation.

The Courettes – le Cri du Singe (Montreuil) – 17 mars 2018

Voici l’évènement underground du mois de mars : le retour en région parisienne du fantastique duo garage-rock The Courettes, avec un nouveau single et un nouveau clip aussi flashy que les précédents, et bientôt un nouvel album.

The Courettes est notre groupe fétiche avec les suisses de The Jackets. Nous les avions découverts en octobre 2016 dans un bar de Ménilmontant, La Féline, et nous vous avions dit à quel point cela nous plaisait. Cette fois ils jouaient à Montreuil dans le 93 pour l’association les Barrocks dans le cadre de leur tournée internationale et dans un lieu insolite qui ressemble furieusement à un squat. La salle, le bar et le hall d’entrée étaient noirs de monde. Le fidèle Gégène tenait la caisse à l’entrée, et nous avons pu discuter avec les membres de cette association qui organise des concerts depuis 1984.

The Courettes, c’est un vrai régal, un moment de pur fun et le vrai truc : un batteur taciturne, Martin, et une chanteuse exubérante branchée sur les 220 volts. Ils nous ont envoyé pendant leur set tous les titres de leur premier album Here Are The Courettes ainsi que des nouvelles compositions qui sont excellentes et augurent d’un avenir intéressant. Bien sûr, ils ont joué The Boy I Love, mais ne se réduisent pas à ce titre phare qui les fit connaître. Ils ont fait danser le public, ont slammé et le set s’est terminé par un morceau qui mélodiquement rappelle The Ramones et qui a laissé le public présent sur le cul. Bon accueil du public parisien qui a manifestement apprécié et reconnu que c’était là un moment rare de vrai rock’n’roll, tendance garage sixties, avec un parfum de blues et de Cramps, car ils sont eux aussi un groupe sans bassiste et visuel autant que musical, et cultivant un goût pour les illustrations tirées de films d’horreur. The Courettes sont le rock’n’roll, ils font cela spontanément et avec générosité, générosité du son de guitare, qui nous replonge dans des souvenirs à base de Kinks et de Jimmy Hendrix,, en moins virtuose il est vrai. Nous avons pu discuter avec la rockeuse Flavia Couri qui rencontrait les fans devant le stand de T-Shirts et de vinyles après leur performance scénique, et nous l’avons imploré de revenir prochainement jouer sur Paris. Elle est sympa et naturelle, et bien dans son truc. C’est une soirée rare et agréable qui devrait avoir des suites pour le rock à Paris.

Le deuxième album du groupe sort le 30 mars prochain, toujours sur le label Sounds Of Subterrania.

S/t – Mountain Bike

Sorti au mois de janvier, le premier album du groupe belge Mountain Bike est une révélation. Moins extrémiste que The Oh Sees, ce groupe compose de belles chansons et n’est pas sans rappeler par moments Blur.

Mountain Bike est un quatuor belge donc, de Bruxelles pour être précis, composé de deux guitares, une basse et une batterie, et il sort avec ce « I Lost My Hopes In Paradise » son premier album sur le label Humpty Dumpty. La presse ne s’en est pas emparée et nous sommes peu nombreux à avoir remarqué ce disque que nous conseillons à tous les amateurs de rock brut et sincère, et néanmoins aimant les mélodies.

En effet, les quatre de Bruxelles nous livrent une garage-pop enregistrée à l’arrache et avec un soucis d’authenticité (fuzz d’époque et batterie en avant), avec un bonheur inégal (certains titres sont mal mixés, d’autres ont un son excellent) et des titres aguicheurs (le superbe World Land qui ouvre l’album et la ballade qui donne son titre à l’album). Nous avons tout de suite repéré cet éloge du binaire et des guitares énervées (Japanese Guitar en est le meilleur représentant) et nous le proposons à nos lecteurs avec quelque mois de retard, veuillez-nous en excuser.

La visite commence par l’énergique World Land, un potentiel standard du rock dans les playlists de DJ, qui met une claque et donne envie d’en savoir plus. Suit un beau morceau calme et légèrement psychédélique, I Lost My Hopes In Paradise. En troisième position arrive un morceau dans la même veine que le premier, Eveything But A gift, batterie tribale, fuzz vintage, guitare enlevée façon Arctic Monkeys des débuts et refrain qui déboule pour emporter l’adhésion. Puis c’est au tour du très garage Russian Roulette, qui fait presque exploser notre casque d’écoute. Just Good Friends, aux accents country, est une belle chanson interprétée seulement avec une guitare et la voix, rejoint tardivement par une basse langoureuse. Puis nous avons droit à un jerk plus conventionnel, Is That All About Money. À ce classicisme garage succède un titre aussi speed et bruyant que Metz, au titre étrange de Cigogne, qui est le plus sale de l’album. Torture débute par une basse tranchante suivie par une batterie rentre-dedans et des arpèges de guitare psyché et se poursuit par un refrain punk, avant de passer à un break fou furieux où la guitare se déchaîne. Le prix du riff qui tue pourrait être remporté par le morceau Got Power qui se déroule imperturbablement pour notre plus grand bonheur. L’exercice est périlleux et beaucoup s’y sont risqués sans atteindre un tel degré de réussite. Après ce coup de maître survient la troisième ballade, Hanging Around, où se fait voir la ressemblance avec Blur. Elle se termine sur un solo d’orgue sixties du plus bel effet. L’album se clôture par le très beau Japanese Guitar, qui est le meilleur titre de cet album qui aurait dû être disque du mois car il mérite amplement que vous vous le procuriez.

Pour un premier album, c’est une belle réussite et nos voisins belges prouvent une fois de plus qu’ils sont à la hauteur du rock international et ne font pas de la figuration.

The Primevals – La Java (Paris) – 24 octobre 2014

La Java est un endroit accueillant et convivial, entre République et Ménilmontant, qui, s’étant fait connaitre par des soirées électro, s’est par la suite ouvert à une programmation musicale toujours intéressante et où l’on peut voir bon nombre de vieilles gloires du punk rock.

Ce soir-là c’était le retour du groupe écossais The Primevals, formé en 1983 et qui connu une petite gloire sur le mythique label New Rose. En première partie nous avons pu apprécier The Truthfaith, un groupe high energy qui n’est pas sans rappeler Little Bob Story. Ils ont délivré une prestation sympathique malgré le fait que le batteur soit souvent à côté du beat. Rythmiquement c’était assez laborieux et c’est le chanteur qui sauve l’ensemble. Il est à noter que ce sont eux qui organisent les venues en France de The Primevals, dont c’était le deuxième concert en région parisienne durant ces dernières années.

Ce concert était un concert de vieux ! Sur scène comme dans la salle, la moyenne d’âge était de soixante ans, dommage pour le garage rock vitaminé de The Primevals qui se produit trop rarement dans l’hexagone. Dans les années 80 ils avaient assuré la première partie de Gun Club et de The Saints, excusez du peu.

Une fois de plus je me suis retrouvé à un concert culte, avec une petite centaine de connaisseurs, et je ne le regrette pas, tant cette musique est vivante et énergique (témoin le titre ST Jack et son riff qui marque les mémoires). Mais j’aimerais que ces rendez-vous rock’n’roll attirent plus de public et que les jeunes s’intéressent à ce genre de concerts , ce qui ne semble pas être le cas pour le moment. Avant il y avait les thés dansants, aujourd’hui il y a  les concerts punks à Paris !

Specter At The Feast – BRMC

Pour son retour sur un label, en l’occurrence Abstract Dragon, Black Rebel Motorcycle Club signe un album honnête, sans surprise, marqué par la patte inimitée du groupe de San Francisco.

Il faut bien l’avouer, si nous ne sommes pas déçus par cette septième livraison discographique, BRMC peine à se renouveler : pas de grands changements par rapport à leurs disques précédents, pas de rupture ni de révolution, si ce n’est un premier morceau instrumental qui n’apporte rien et qu’on est pressé de voir finir. Cet album oscille entre morceaux calmes et morceaux plus agressifs, donnant une allure un peu décousue à l’ensemble . Reste que la facture est honnête et que l’on écoute l’objet avec plaisir en retrouvant ses marques au fur et à mesure. On retrouve sur ce septième album des ballades presque country (Returning) ou blues (Some Kind OF Ghost)  et des titres rentre-dedans, pleins d’énergie,  dignes de leurs premières heures (Hate the TasteRivalTeenage Disease) . Cette dichotomie culmine avec le très contemplatif Sometimes The Light, une très belle mélodie appuyée sur un orgue dans une ambiance d’Église. Le titre le plus intéressant est selon nous le dixième, Funny Games, qui sort de l’optique garage rock sur fond de blues pour ouvrir sur un riff stoner des plus efficaces et qui va bien avec la personnalité de BRMC . Il est suivi de l’apocalyptique Sell It, morceau lent et tout en tension . Peut-être une voie à suivre pour la suite de leurs aventures musicales et discographiques. Pour le dernier de ces douze titres, le groupe revient aux ballades avec Love Yourself. Jolie ballade, l’un des trois visages que nous donne BRMC de leur musique. Trois visages, il y en a pour tous les goûts, ceux qui préfèrent le visage garage-rock étant rassurés par le corps de cet album manquant de cohérence.

Il faut peut-être voir dans cette tonalité mélancolique qui représente la moitié du disque l’influence d’une triste nouvelle dans la vie de ce groupe, à savoir le décès de Michael Been, le père de Robert Levon Been de BRMC, qui était également membre du groupe The Call dont BRMC reprend ici le titre Let The Day Begin.