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Kane Strang + White – La Boule Noire (Paris) – le 24 Mai 2017

Nous sommes allés voir l’artiste Kane Strang en concert pour deux raisons : la première est de revoir la petite salle de Pigalle qui jouxte la Cigale. Eh bien, elle n’a pas changé ! En effet, nous l’avons connue par le passé et nous rassurons le public : elle est intacte. Ce ne sont plus les mêmes employés ni les mêmes videurs, mais ils sont agréables malgré le fait que nous soyons en période d’attentats et donc peu propice aux spectacles parisiens.

La deuxième raison est purement musicale : nous avons voulu coller à ce qui se fait aujourd’hui et à ce que nous pouvons entendre à la radio dans la catégorie indé. Indé, c’est ce que nous pouvons dire de Kane Strang qui jouait en lever de rideau du groupe White que nous avons découvert à l’occasion. Pour être franc, c’est un recentrage sur les tendances actuelles.

Parlons d’abord de Kane Strang : il était ce soir accompagné d’un combo batterie, basse et guitare. Manifestement et à l’écoute, ils ne jouent pas ensemble depuis très longtemps. Ils sont hésitants et jeunes, malgré le son qui est ce que nous attendons, surtout à la guitare. Ils ont bien le son que nous avions identifié fin 2016. Leurs compositions ont du charme, et ne sont pas désagréables même si nous avons entendu mieux avec l’album du groupe Diiv, chroniqué sur ce site. Nous sommes venus pour eux, et nous avons pu constater qu’il y a encore du travail à fournir pour emporter l’adhésion.

En tête d’affiche il y avait les Ecossais du groupe White, moins timides et plus pop. C’est un groupe dans l’air du temps. Ce qui veut dire que ce n’est pas ce que nous avons entendu de mieux cette année, mis ce n’est pas non plus mauvais. Seulement conforme à ce que font beaucoup de groupes actuels. On pourrait appeler cela du Glam-Disco-Pop, car pour un musicien il s’agit de rythmiques disco-funky avec un chant différent. C’est un bon chanteur de pop qui a suffisamment de voix pour pouvoir chanter du heavy-metal si l’envie lui en prenait. Techniquement, ce qu’ils jouent est simple, mais là n’est pas la question, nous ne nous attendons pas à du jazz-rock. Ce groupe indisposera les puristes mais il passera très bien auprès d’un public habitué aux dancefloors. C’est d’ailleurs à la fin du concert que ça devient très bon, lorsqu’ils lâchent enfin le beat discoïde pour des rythmes plus lents qui leur réussissent mieux. Cela devient alors plus sympathique. C’est vrai que la batteuse du groupe joue la même figure rythmique pendant la majeure partie du set. Mais cette tendance au disco-funky est, nous l’avons dit, très répandue actuellement, ne serait-ce que chez Foals et Kasabian. Difficile alors de l’ignorer.

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